En réduisant la taille de sa PlayStation 3 et en baissant son prix, Sony s’aligne enfin sur une concurrence qui l’avait distancée.

Le jeu vidéo est un medium unique. Non content de réinventer annuellement ses codes créatifs et ludiques – comme en témoigne le succès récent des jeux vidéo 2.0 ou participatifs -, il remodèle sa technique au même rythme. Une variable qui a permis à Sony Computer Entertainment d’attirer toutes les attentions lors de la dernière Gamescom de Cologne, face à 2 concurrents très effacés côté hardware. Nintendo n’étant là qu’en simple figurant et Microsoft n’ayant dévoilé qu’une simple mise à jour du firmware de sa Xbox 360. En marge de ce salon ayant drainé 245 000 gamers, le géant de l’électronique japonais a ainsi distillé pléthore d’annonces logicielles et hardware, à même de redistribuer les cartes du paysage vidéoludique.

Fait le plus marquant, la nouvelle version Slim de la PlayStation 3 et sa baisse de prix corollaire de 399 euros à 299 euros permettent à la console de reprendre son souffle face à une Wii de Nintendo et surtout une Xbox 360 (en version de base) de Microsoft toujours moins chères. Soit respectivement 249 euros et 175 euros. Malgré un design aux plastiques mat bon marché et l’impossibilité d’installer un OS parallèle comme Linux, la diminution de volume, de poids et de consommation électrique (toutes les 3 aux environs de 30 %) pourraient convaincre les gamers jusqu’ici réticents. Même si les 2 ports USB et l’absence d’un lecteur de cartes mémoires sont maintenus, la taille du disque dur amenée à 120 Go en standard contre 80 Go précédemment (et prochainement proposée à 250 Go) fait pencher la balance du bon côté du pixel.

Hors-jeu

Ce gonflement de la capacité de stockage de la bête noire de Sony n’est pas innocent. Toujours allergique à la rétro compatibilité, la PS3 Slim et les futures versions des firmware installées sur les précédents modèles poussent un cran plus loin ses capacités de divertissement non gaming sur le Net. De quoi installer des kilomètres de Go sur disque dur. Au-delà d’un Home étoffé de quelques fonctions anecdotiques (SingStar entre autres), on retiendra ainsi l’arrivée d’un service d’achat et de location de Video On Demand en France dès le 1er septembre, sans date annoncée sous nos latitudes.

Aucune info précise sur les films, mais une dizaine de partenaires parmi lesquels Walt Disney, la MGM, Universal, la 20th Century Fox, Paramount et Lionsgate défilent déjà. Dans le même ordre d’idées, l’arrivée de chaînes de télévisons telles que la BBC, RTVE, Antena 3, La Sexta, ZDF et NOS ont également fait crépiter le buzz. La convergence gonfle. La rumeur d’une PlayStation 4 aussi: il n’avait en effet fallut attendre que 2 ans pour voir débarquer la PS3 après la dernière version Slimline de la PS2.

Michi-Hiro Tamaï

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