édité par Electronic Arts et développé par Maxis, âge 12+, disponible sur PC (version testée), Mac et iPhone.

Les Sims 3 sont un non-événement. Le départ de Will Wright (leur génial créateur) d’Electronic Arts et l’arrivée de son Spore nettement plus ambitieux ne sont même pas à pointer du doigt. La troisième version de ce simulateur de relations sociales et de maisons de poupées s’enterre seule, car elle oublie volontairement de remettre en question le c£ur de son gameplay vieux de neuf ans. Une éternité dans le microcosme vidéoludique. Maxis a pourtant eu le temps de tester des nouveaux gimmicks. A vingt reprises, il a resservi des mises à jour payantes des Sims 2. Une attitude qui cristallise sans doute le pire de la mentalité d’épicier d’E.A. qui prend le fan pour une vache à lait. Will Wright lui-même ne s’en défendait pas lors de la sortie de Spore il y a bientôt un an. « Il y a une grosse communauté de joueurs de Sims, et nous faisons des packs d’extension car ils en redemandent. Une société commerciale continuera à développer un produit si les gens suivent. Je me demande pourquoi ça pose un problème. »

Mauvaises habitudes

Fondamentalement génial pour qui n’y a jamais goûté et enturbanné d’une foule d’améliorations significatives qui caressent le fan dans le sens du poil, les Sims 3 déploient des outils d’une vertigineuse profondeur pour qui veut créer sa vie rêvée. Absence de mode multi-joueurs online et contenu ne reprenant aucun des add-ons passés: E.A. retrouve pourtant ses mauvaises habitudes mercantiles. « Nous n’avons jamais voulu retenir du contenu dans ce but », se défend Melanie Lam, une des coproductrices des Sims 3. « Le problème est qu’on essaye toujours de mettre trop de fonctions dans le jeu. Pour livrer le titre dans un délai raisonnable, nous avons en outre dû supprimer des éléments. J’ajouterais enfin que le résultat final développe dix fois plus d’idées qu’au départ. » Les Sims 3 en bêta devaient donc être ridicules. Et dire qu’on croyait E.A. sur la voie d’un changement éditorial avec Dead Space et Mirror’s Edge…

Michi-Hiro Tamaï