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D’ alain berliner. en clair.Après avoir réalisé la saison 2 des aventures de la pétillante Clara Sheller, Alain Berliner revient à la télévision avec des capsules humoristiques centrées sur les aventures « en chambre » de deux couples de bobos vivant dans le même immeuble. Créatures aux étranges rituels croquées par le réalisateur de Ma vie en rose avec un regard anthropo-comique. Des capsules de trois minutes chrono dont l’esprit rappelle de loin celui qui présidait à Un Gars, une fille mais qui peinent souvent à décoller, faute de réelles bonnes idées au-delà du concept originel. Exception faite de ce parallèle, assez génial, tissé entre un godemiché et l’os du début de 2001, l’odyssée de l’espace. Explications en compagnie du réalisateur belge, qui tait ses projets ciné.

Quelle a été la genèse de ces capsules?

C’est parti d’une envie qu’on avait, moi et quelques amis travaillant dans le milieu de la production, de retrouver cet espace de liberté qu’on avait à nos débuts. De se défaire des contraintes imposées par le cahier des charges quand on travaille pour la télévision. Nous avons donc décidé de créer des miniséries pour Internet. Celles-ci seront diffusées à partir de la fin du mois de mars sur un site spécialement créé pour la cause. Et parmi elles, il y a Les BoboNobos. Ça m’a permis de renouer, notamment à l’écriture, avec le plaisir de l’époque où je faisais des courts-métrages, sans carcan. Le but premier n’était donc nullement que ce soit diffusé en télévision, mais chez Be TV ils se sont montrés intéressés, au détour d’une conversation, et ça me plaisait, au final, cette idée d’avoir ce rayonnement-là après avoir travaillé en totale indépendance.

Et ce titre, Les BoboNobos, c’est quelque chose qui s’est imposé naturellement?

J’avais envie de montrer, à travers le portrait de deux couples bourgeois-bohêmes, l’aspect animal qu’on a tous en nous et comment la société encadre ça dans des limites bien définies. Et puis j’ai pensé aux bonobos, ces singes qui sont le plus proche de nous au niveau comportemental, dans la façon d’organiser la société, et qui ont cette particularité de régler absolument tous les conflits par le sexe. Voilà, j’avais les bobos, les bonobos, et ça a donné les BoboNobos. De là a découlé cette idée que ces couples pourraient être observés par des scientifiques et que le tout pourrait prendre le ton d’un documentaire animalier. Et de jouer sur ce décalage entre la voix off scientifique et les saynètes du quotidien.

Nicolas Clément

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