Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

22.50 LA DEUX

PRéSÉNTÉ PAR PHILIPPE REYNAERT.

Pas qu’on veuille jouer les nunuches de service, mais s’il fallait retenir une image de cet Envers de l’écran, ce serait probablement celle des deux frères Ben Abdelmoumem, Amir et Nassim. Le premier a 11 ans et a joué dans Oscar et la Dame Rose d’Eric-Emmanuel Schmitt. Le second en a 8 et a tenu la tête d’affiche des Folles aventures de Simon Konianski, le long métrage de Micha Wald. Ils sont tout mimis, sur le plateau, face à la gomina et aux lunettes blanches de Philippe Reynaert. Et ils le sont encore davantage quand Amir, le plus grand, rappelle tout doucement à l’ordre son petit frère, un brin dissipé: « Nassim, il te parle… » A fondre sur place.

Ce nouvel opus de L’Envers de l’écran, intitulé Générations de comédiens, est aussi le dernier, du moins sous cette mouture-là. Pour marquer le coup, Philippe Reynaert a invité une jolie brochette d’acteurs et réalisateurs belges qui montent ou qui sortent à peine des starting blocks. On reconnaîtra notamment Pauline Burlet, sosie miniature de Marion Cotillard, croisée dans La Môme. Ou Pauline Etienne, remarquée et remarquable dans Elève Libre, de Joachim Lafosse. Lequel vient également faire acte de présence sur le plateau, en compagnie de Frédéric Sojcher et même, actualité oblige, de Jaco Van Dormael. Un Jaco venu présenter son Mr Nobody, et qui trouble toujours davantage tant, en coupant le son et en fermant un £il, il fait penser à… Luc Besson, dans le look et dans l’attitude nonchalante.

Dans le contenu proprement dit, cet Envers de l’écran n’étonne pas des masses. Le rythme imprimé par Philippe Reynaert est toujours aussi dynamique que Syd dans L’Age de glace et les questions, souvent intéressantes, restent néanmoins bien gentillettes – le directeur de Wallimage n’a jamais caché la visée promotionnelle de l’émission.

« J’AIME PAS LE NÉERLANDAIS »

Restent quelques bonnes découvertes sur… l’envers de l’écran, notamment sur les castings: la présence Michael Bier, l’une figures belges de l’exercice, éclaire un paquet d’interrogations pour qui s’intéresse au monde du cinéma.

Le mot de la fin, c’est à ce petit diable à croquer de Nassim Ben Abdelmoumem que nous le laisserons. Quand on lui demande s’il a envie de continuer à tourner, le mioche répond: « Oui, oui… Enfin, pas en néerlandais. Parce que j’aime pas le néerlandais, mais maman m’a inscrite dans une école néerlandaise. » Lol.

Guy Verstraeten

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