Le Bal des porcs

Une fois n’est pas coutume: l’originalité de ce polar ne tient pas dans son intrigue -un journaliste enquête sur la disparition puis la mort d’une jeune toxicomane dont tout le monde se fiche, enquête qui mettra à jour un vaste réseau de prostitution, de corruption et de chantage, jusqu’au plus haut sommet de l’État-, mais bien dans son cadre (la Slovaquie), son écriture (nerveuse, drôle, directe, slave) et sa proximité avec la vie de l’auteur, lui-même journaliste spécialisé dans le crime organisé et qui, comme Schlesinger, son double de fiction, a vu récemment l’un de ses collègues assassiné (Ján Kuciak, il y a deux ans). L’éditeur dit d’Arpád Soltész que tout ce qu’il ne peut pas écrire dans ses articles, il en fait des romans: ce Bal des porcs est donc à lire en même temps que son premier roman, Il était une fois dans l’Est, qui vient de paraître en format poche aux éditions Points. De quoi comprendre mieux, ou sans fard, comme c’est le cas avec les polars du Polonais Zygmunt Miloszewski, ce qui se passe vraiment dans ces pays de l’est de l’Union européenne. Et c’est loin d’être jojo.

D’Arpád Soltész, éditions Agullo, traduit du slovaque par Barbora Faure, 400 pages.

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