VIRAGE DANGEREUX – Derrière quelques nouveautés appréciables, Grand Theft Auto IV tape toujours dans le politiquement (très) incorrect.

Développé par Rockstar Games, édité par Take Two, âge 18+, Disponible sur PC, Xbox 360 et PS3. Sortie: 28/04.

Evoquer Grand Theft Auto, c’est se souvenir de nuits blanches passées sur le tarmac noir de l’aéroport de Vice City à tenter d’improbables acrobaties à fond la caisse au volant d’une sportive italienne. Un exemple parmi tant d’autres de la liberté totale offerte au joueur par GTA (« vol qualifié de voiture » en anglais). La série qui verra son sixième opus débarquer sur PC, Xbox 360 et PS3 ce 28 avril a inauguré un genre vidéoludique à elle seule depuis son lancement il y a dix ans (voir « les gta like »). Controversé, le jeu de Rockstar édité par Take Two part d’un principe simple. D’un côté, il met à la disposition du joueur un environnement ouvert où tout est permis. Le poussant via des mini-jeux annexes et des astuces architecturales (pour réaliser des cascades) à procéder à une lecture ludique et libre de la ville à pied ou à bord de véhicules divers (camion de pompier, moto, vélo etc.). De l’autre, le studio propose des missions que l’on peut suspendre à tout moment. Tous ces objectifs s’imbriquent pour former la toile de fond d’un canevas scénaristique linéaire marqué par l’influence de Martin Scorsese. En particulier Scarface pour Grand Theft Auto Vice City. L’incroyable bande-son composée de 140 classiques des années 80 qui s’écoute dans les radios des véhicules « empruntés » a fait le reste.

POLéMIQUE PUBLICITAIRE

Ce magnétisme a piqué au vif de nombreux joueurs amusés par l’idée d’une telle liberté et hypnotisés par la réalisation et les détails de Vice City. Bien sûr, il y a la violence. Celle qui vue de l’extérieur fait froid dans le dos et donne l’impression à de nombreuses associations américaines de lutte contre le racisme, le sexisme ou la violence que ce titre pourrait inciter les joueurs à passer à l’ acte. Des kilomètres d’articles relatent d’ailleurs les affres de Take Two avec la justice dans de nombreux pays pour ces raisons. Il faut dire que l’éditeur et son studio semblent prendre un malin plaisir à narguer le public. La polémique Hot Coffee, mini-jeu sexuel caché dans l’épisode San Andreas en témoigne.

Alors que GTA IV n’est pas encore sorti, la polémique enfle. Michael Bloomberg, le maire de New York, s’est ainsi plaint publiquement que le nouvel opus se déroulait dans sa ville. A son tour, Jack Thompson, avocat en croisade contre les jeux vidéo violents (qui s’est fait un nom sur la place publique grâce à GTA) demande qu’une scène où les développeurs font prétendument allusion à son image soit retirée. Ambiance…

MICHI-HIRO TAMAï

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content