Give me five

© sony interactive entertainment inc

L’évolution des joypads illustre les mutations de l’histoire du gaming. L’ADN de la DualSense Edge de Sony bat, lui, au rythme de la compétition.

Longue de près d’un demi-siècle, l’histoire du joypad ressemble à un cabinet de curiosités. Des potentiomètres de l’étrange boîtier contrôlant l’Odyssey de Magnavox en 1972 au clavier téléphonique de la Jaguar d’Atari en 1993, leur hallucinante saga s’est adaptée aux impératifs ludiques. L’arrivée de la DualSense Edge sur PlayStation 5 ne déroge pas à la règle. Vouée au sport électronique, cet accessoire se pare notamment de sticks interchangeables pour durer dans le temps dans les mains exigeantes des joueurs pro.

Malgré des années d’évolution, une étude soulignait en 2017 que les joypads des consoles récentes de Nintendo, Microsoft et Sony manquaient singulièrement d’ergonomie. Il faut dire que l’industrie gaming s’est d’abord efforcée d’adapter ses idées de gameplay aux doigts des gamers, et non l’inverse. Au début des années 80, la célèbre croix directionnelle de Nintendo (D Pad pour les intimes) est ainsi apparue sur le Game & Watch de Donkey Kong pour accompagner les déplacements verticaux de Mario. Les explorations 3D de Mario 64 ont ensuite poussé Nintendo à intégrer un stick analogique sur la manette de sa Nintendo 64.

Plus récemment, le boom du jeu vidéo compétitif a également poussé les gamers à adapter, eux-mêmes, leurs usages ergonomiques. Aziz “Hax$” Al-Yami a ainsi créé le BOXX, une étrange bête de 17 boutons lui permettant de continuer à pratiquer Super Smash Bros. Melee malgré un accident ligamentaire. D’autres gamers tapotent, eux, rapidement le dos de la manette NES pour déplacer plus rapidement des blocs sur Tetris.

Deux doigts sur la gâchette

Tarifée à 240 euros chez nous (contre 200 dollars aux States), la DualSense Edge suit ce mouvement. Deux nouveaux boutons logés sous les sticks principaux permettent de changer instantanément de profil de tireur sur des jeux comme Apex Legends ou Destiny 2. La profondeur de la course de ces deux grosses gâchettes peut en outre être réglée sur trois niveaux. Clou du spectacle, ces dernières sont également remplaçables (comptez 25 euros pièce), ce qui en cas d’usure prématurée permet de ne pas devoir acheter une nouvelle manette.

Concurrente de la SCUF Reflex (comptez 230 euros), la DualSense Edge de Sony accélère -de quelque millisecondes- les actions des gamers multi sur Call of Duty: Modern Warfare 2 et facilitera les combos sur le prochain Tekken 8. Criblée de mille options mais aussi de boutons interchangeables sur son dos, cette réponse à l’Elite Series 2 de la Xbox Series offre environ 5 heures et demie d’autonomie.

Au final, la Edge dope une DualSense qui nous avait déjà bluffé à sa sortie. À ce jour, nulle autre manette n’offre ainsi des vibrations (à retour haptique) donnant notamment l’illusion de toucher de vraies surfaces comme de la glace. Le retour de force adaptatif de ses (grosses) gâchettes varie aussi leur niveau de résistance pour donner la sensation de tendre un ressort ou un arc à flèche. Bien plus que visuelle, la révolution de ces next gen semble donc avant tout tactile…

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