Nourris par le cinéma fantastique, horreur, surnaturel, heroic fantasy et SF sont au beau fixe sur consoles.

Cinéma fantastique et jeu vidéo ont toujours partagée le même lit depuis leur popularisation respective dans les années 60 et 70. Tous deux plongent en effet leurs racines dans la même (sous) culture pop occidentale. Comme la brève et riche histoire vidéoludique en témoigne, la majeure partie de sa production aborde des thèmes naviguant dans les eaux de l’heroic fantasy, de la science-fiction, du film d’horreur et du surnaturel. Logique, puisque la nature même de leur représentation graphique implique la création d’univers digitaux.

L’influence qu’a exercée le cinéma fantastique sur le jeu vidéo se retrouve surexposée ou en filigrane dans de nombreuses sagas ultrapopulaires telles que Space Invaders, Mario ou Sonic. Si on retire les terra-octets d’adaptations réussies de sagas cultes ( Gremlins, Star Wars, Aliens…), on constate que le jeu vidéo s’est réapproprié ce cinéma de genre pour développer ses codes. Et donner naissance à trois styles singuliers.

sang et magie

Role Play Game. Dérivé des jeux de rôle plateau traditionnels, le Role Play Game en est l’exemple le plus saillant. Alors que certains genres demeurent assez ouverts (jeux de plate-forme, beat them all) sur le choix de la nature de l’univers réaliste ou non, le RPG rime obligatoirement avec heroic fantasy et/ou science-fiction. Que le combat se déroule au tour par tour (la saga des Final Fantasy), en temps réel ( Zelda) ou avec une approche tactique (le récent et brillant Fire Emblem: Radiant Dawn sur Wii), tous intègrent l’utilisation de la magie. Les MMORPG reprennent ce principe mais à plusieurs joueurs (quelques millions dans le cas de World of Warcraft!) en ligne sur le Net.

Survival Horror. Sam Raimi, George Romero et leurs morts-vivants ne s’attendaient probablement pas à être les instigateurs indirects d’un deuxième genre vidéoludique fantastique également très populaire, celui du Survival Horror. Entre action et aventure vue à la troisième personne, les sagas d’ Alone in the Dark, Resident Evil et Silent Hill (on attend les suites) forment l’épine dorsale du survival. Des productions stressantes où le héros doit en découdre avec des morts-vivants, à coups de tronçonneuses ou tondeuses à gazon.

First Person Shooter. Enfin, si les FPS (jeux de tir en vue subjective) se prêtent à quelques plongées dans des conflits armés réalistes ( Medal of Honor et Call of Duty), leur développement ces dix dernières années se lie au fantastique. De l’historique Doom à Halo en passant par Far Cry sans oublier le récent et sublime Crysis, ils naviguent dans la SF souvent mélangée à l’horreur. L’exemple le plus récent et marquant en la matière étant Jericho, FPS d’action malsain auquel a participé Clive Barker, le réalisateur culte d’ Hellraiser. L’influence du cinéma fantastique sur le jeu vidéo a donc été très prolifique et fructueuse. L’inverse ne l’est pas, comme en témoignent Resident Evil, Doom, et autres Wing Commander, longs métrages décevants adaptés de jeux vidéo. Pour combien de temps encore?

MICHI-HIRO TAMAï

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