Cimatics, festival bruxellois dédié aux arts audiovisuels, honore le numérique, le technologique, le design et la musique durant le dernier week-end de novembre.
Live cinema, visual music, DJ/VJ… Du 27 au 29 novembre, Cimatics met le doigt sur l’art digital. L’événement est né en 2003 avec la première édition du Cimatics VJ festival. Aujourd’hui, il s’intéresse à toutes les performances audiovisuelles en mettant l’accent sur celles qui se sont développées à partir de la culture VJ et de la cyberculture. Principalement, des projets où l’interaction entre l’image et le son occupe une place centrale.
» Nous nous redéfinissons d’édition en édition, précise Nicolas Wierinck, l’organisateur de la manifestation. Nous suivons l’évolution des artistes. Nombre d’entre eux ont commencé à la fin des années 90. Dans un premier temps, ils ont expérimenté seuls devant leur ordinateur. Puis, ils ont confronté leur savoir-faire. S’adonnant en quelque sorte à des free-jam digitales. A l’heure qu’il est, ces mêmes artistes savent où ils vont. Maîtrisent leurs outils. Ils se sont approprié le hardware, le software et peuvent pleinement se consacrer au concept artistique, à la création. »
Culture populaire digitale
Le festival n’ouvre cependant pas ses portes qu’à du mature, du fini. Il montre aussi des choses en phase d’expérimentation. Pendant Cimatics, le cinéma intime d’Aki Onda rencontre la guitare de Jean-François Pauvros. L’open A/V jam’ session de Share Brussels se concentre sur la collaboration ouverte et en temps réel au sein du champ de l’art électronique et de la performance. » Nous essayons d’éduquer les gens. De leur apprendre à regarder l’art digital autrement. Nous désirons partager une expérience sensorielle. Offrir au spectateur quelque chose qu’il ne vivra pas ailleurs. L’inviter à entrer dans un univers qui n’est pas le sien mais dans lequel il finira par se retrouver. Nous voulons redéfinir de manière artistique les extravagances digitales quotidiennes. »
Cimatics aime les défis. Il en lance aussi aux artistes qu’il invite à quitter leur cocon sur une scène, dans une salle, pour prendre possession de l’espace public ou semi-public avec des installations interactives ou des concerts audio-visuels. Le festival a choisi pour centre névralgique la gare souterraine de Bruxelles Congrès. Il y présentera Vidos ( voir encadré) ou encore des prestations du duo allemand Incite et des Autrichiens de Depart. Il investira aussi la Gesu Church avec 32 mobiles cybernétiques, ou encore la Temporary Art Gallery, OKNO…
L’événement continue par ailleurs de mettre tout en £uvre pour resserrer les liens entre l’art audiovisuel, l’art médiatique et la culture numérique. Plus large. Plus populaire. » Nous nous adressons à tout le monde avec une programmation assez diversifiée pour que chacun puisse se reconnaître. J’aime l’idée d’une culture populaire digitale. »
www.cimatics.be
Texte Julien Broquet
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