En trans

La Esclava © ©Thibault Grégoire
Estelle Spoto
Estelle Spoto Journaliste

Dixième édition, déjà, pour le festival international et transfrontalier Next, distillant la crème belge et internationale en matière de danse (surtout), de théâtre et de performance dans la région de Lille, Courtrai, Tournai et Valenciennes.

Du côté des artistes du Plat Pays, l’affiche montre à quel point une nouvelle génération de chorégraphes féminines mène aujourd’hui la danse. Notamment à travers les trois spectacles de l’artiste argentine basée à Bruxelles Ayelen Parolin: son solo autobiographique fondateur 25.06.76 (sa date de naissance), La Esclava, conçu avec et pour sa compatriote elle aussi installée en Belgique Lisi Estaràs, et la toute nouvelle version II de Autóctonos, autourde l’endurance, de la productivité et de la rentabilité.Mais aussi à traversles deux derniers volets du cycle The Red Pieces de la Bruxello-Danoise Mette Ingvartsen s’interrogeant sur l’omniprésence de la pornographie dans notre société, Zaoum de Cindy Van Ackers sur une oeuvre phonique de Luigi Nono, Being, création entre Europe et Moyen-Orient de l’Islandaise passée par PARTS Bára Sigfúsdóttir, ou encore à travers la reprise du solo de Lisbeth Gruwez sur la musique de Bob Dylan.

Côté international, on relève une série de spectacles inédits chez nous, comme 7: Triple Moon de l’Autrichienne Nicole Beutler, où trois danseuses de trois générations évoluent entre mythologie et écrans vidéo. Comme également la performance d’autofiction sur le sexe tarifé du Suisse Daniel Hellmann, le mini-festival autour des liens entre art et religion orchestré par l’Iceland Dance Company, Je n’ai pas encore commencé à vivre, où la Russe Tatiana Frolova éclaire la génération née juste avant l’effondrement de l’URSS, Blab, performance de la Finlandaise Sonja Jokiniemi sur l'(im)puissance du langage, ou encore le solo où le chorégraphe tunisien Radhouane El Meddeb fait ses adieux à son père. On mentionnera encore la présence de Gisèle Vienne, avec Crowd, rave party où sourd la violence, du collectif gantois Ontroerend Goed, avec son interactive, cruelle et jouissive Fight Night, de l’incontournable trublion italien Romeo Castellucci proposant sa relecture d’Alexis de Tocqueville et de Jérôme Bel, avec son fameux Gala où se mélangent danseurs pros et amateurs. Du beau monde, vraiment.

Next Festival: du 09 au 25/11 à Lille, Courtrai, Tournai, Valenciennes, Villeneuve d’Ascq…, www.nextfestival.eu

Estelle Spoto

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