Espagne, USA, Japon… En 2009, ils ont tourné dans le monde entier. Qui? Radiohead? Coldplay? Non, Soy Un Caballo, duo bruxellois à la pop aérienne. Comme quoi, pas besoin de vendre des camions de disques pour prendre la tangente. Avant de passer à la suite, Aurélie Muller et Thomas Van Cottom jettent un dernier regard dans leur album photo 2009.

De janvier à décembre 2009, nous avons dormi dans des hôtels 4, 3, 2, 1 et 0 étoiles, des appart-hôtels, des hôtels de charme, des bed & breakfast, des pensions, des temples, des motels, des chambres d’amis, des salons, dans des lits, des canapés, sur des futons, des tatamis, des matelas pneumatiques, des tapis. Au Japon, on reçevait toujours des kimonos et des pantoufles. En Espagne, souvent il y avait des piscines sur les toits ou dans les jardins.

De janvier à décembre 2009, nous avons attendu des heures, des jours, des semaines, des avions, des trains, des bus, des vans, des taxis. Nous avons crevé 2 fois, conduit à gauche, à droite, en km/heure, en miles/ hour, en kilómetro/hora, en kilometer/uur. Pourtant ce qui paraît toujours le plus long, c’est l’attente avant les concerts. On attend notre heure. On voudrait se promener, lire, composer, dormir parfois mais à la place, on tourne en rond. C’est comme ça. Ne rien faire c’est agir aussi.

De janvier à décembre 2009, nous avons joué en Europe, aux Etats-Unis et en Asie, à Bruxelles, Namur, Paris, Caen, Niort, Saint-Nazaire, Nantes, Barcelone, Madrid, Cadix, Grenade, Algeciras, El puerto de Santa Maria, Londres, Manchester, Cardiff, Bristol, Birmingham, Canterbury, Hull, Nottingham, Dorset, New York, Chicago, Minneapolis, Philadelphie, Boston, Syracuse, Cleveland, Colombus, Dayton, Champaign, Des Moines, Madison, Kalamazoo, Tokyo, Osaka, Kyoto, Nagoya. C’est incroyable de savoir que notre musique touche des gens dans tant d’endroits.

De janvier à décembre 2009, nous avons joué encore et encore les morceaux de notre album Les Heures de raison. Petit à petit leur signification se transformait. Notre public était principalement non francophone et c’était bien. C’était bien parce que ça ne changeait rien. L’idée à travers Soy Un Caballo a toujours été de donner des pistes et des clefs, des images et des rêves, des résonances et des échos, des souvenirs et de la mémoire, de la chaleur, de la douceur, de la lumière diffuse et des rayons, des chuchotements rassurants.

De janvier à décembre 2009, nous avons mangé des sa-shimi, des sushi, des maki, des mochi, des onigiri, des carpaccio, des gaspacho, des salmonejo, du manchego, du chorizo, des shishamo, des nato, de la miso, des churos, des donuts, des crumpets, des tapas, des pancakes, des patatas bravas, des soba, des tortilla. Nous avons bu du champagne, du rhum, du vin, de la bière, de l’eau, du thé noir, du vert, du rouge et surtout des expresso. Chaque fois qu’on mangeait bien, on jouait bien. Le cerveau est dans le ventre, c’est certain.

Soy Un Caballo, Les heures de

raison, distribué par Matamore.

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