Chambre 413

Le Royaume-Uni se serait-il enfin trouvé un nouvel auteur de roman noir de la trempe d’un Robin Cook ou d’un Philip Kerr, lesquels manquent cruellement à la production actuelle? On a tendance à le penser après avoir refermé, lessivé, le deuxième roman de Joseph Knox après Sirènes (lequel ressort au même moment au format poche). Dans Chambre 413, l’auteur retrouve Manchester et le jeune inspecteur Aidan Waits, brisé par sa précédente enquête et qui fait désormais les patrouilles de nuit. Or,  » avec la permanence de nuit, c’était de deux choses l’une: soit on n’avait pas de vie, soit on n’avait pas de carrière. Au cours de mes quelques années dans la police, j’avais réussi à satisfaire à ces deux exigences« . La découverte, dans une chambre d’hôtel, d’un cadavre souriant mais a priori difficilement identifiable, va donc servir de prétexte plus que de fil rouge pour fouiller dans la psyché de ce flic suicidaire et indifférent à son propre avenir, qui affrontera autant ses propres démons qu’un simple assassin. Un roman très noir dans lequel Knox creuse tous les codes du hard boiled et toutes les failles de son flic borderline, dans un Manchester à la fois nocturne et caniculaire admirablement raconté. Auteur à suivre!

De Joseph Knox, éditions du Masque, traduit de l’anglais par Fabienne Gondrand, 384 pages.

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