Cécile McLorin Salvant ****

© National

Mélusine

Il faut croire que collectionner les Grammys (trois déjà) finit par donner quelques libertés. Pour son nouvel album (cinq morceaux originaux, neuf reprises), Cécile McLorin Salvant, née d’une mère française et d’un père haïtien, mélange les langues -anglais, français, créole et même occitan- et les répertoires -d’Aragon (Est-ce ainsi que les hommes vivent?) à Starmania (Petite musique terrienne). On est habitué avec l’Américaine, mais le résultat reste étonnant, McLorin Salvant réussissant à tisser des liens entre des registres a priori inconciliables, toujours obnubilée par le thème de l’amour. Il faut l’entendre par exemple enchaîner avec la même précision, D’un feu secret, air de cour baroque du XVIIe siècle, accompagnée d’un piano électrique, et Le temps est assassin de Véronique Sanson. Brillant.

Distribué par Nonesuch.

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