Banana Girl

De Kei Lam, Éditions Steinkis, 192 pages.

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Kei Lam, débarquée de Hong Kong pour quelques jours avec sa mère, vient rendre visite à son père parti faire l’artiste à Paris un an plus tôt. Elles ne le quitteront plus. Pour quelle raison? Une petite fille de six ans ne se pose pas la question. Par contre, quelle aventure! Tout au long du récit, la petite Chinoise va peu à peu se transformer en Banana Girl, jaune à l’extérieur et blanche à l’intérieur. Assumant pleinement ce métissage culturel, elle nous raconte de manière légère, amusante (mais parfois décousue), son long parcours vers cette identité particulière: son apprentissage (rapide) du français, celui (beaucoup plus long) du mandarin, la découverte du chocolat (et de la crise de foie) mais également du camembert. À l’école, l’Histoire de France qu’elle apprend lui est complètement étrangère. Par contre, dans le souci de ne pas rompre totalement avec ses racines, ses parents lui dévoilent leur parcours, leur rencontre, l’Histoire de la famille avec, en filigrane, celle de la Chine. Forte en maths -un langage universel-, elle fera des études d’ingénieur et, baignée dans un univers artistique, entreprendra ensuite des études d’illustration. En mélangeant les codes de la bande dessinée et du récit illustré, Kei Lam rend avec Banana Girl un véritable hommage à ses parents.

C.B.

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