AUDREY MANIA – Icône du cinéma hollywoodien, Audrey Hepburn renaît 25 ans après sa disparition devant l’objectif de Howell Conant. Un petit-déjeuner champagne.

De Howell Conant, édité par Schirmer/Mosel, 124 pages.

Cocktail de charme et de grâce, Audrey Hepburn illumina de sa présence le cinéma hollywoodien des années 50 et 60. De Vacances romaines, de Wyler, à My Fair Lady, de Cukor, en passant par Charade, de Donen, ou Deux têtes folles, de Quine, Audrey Hepburn rayonna, embrassant la planète de son regard irrésistible, avant de bientôt se retirer des plateaux en 1967 (elle ne les retrouvera que fort épisodiquement par la suite).

Etincelant, son mythe apparaît, quinze ans après sa disparition, le 20 janvier 1993, inaltérable. La preuve notamment par l’intense activité éditoriale dont fut l’objet, tout récemment encore, la comédienne, activité alimentée bien entendu par son exceptionnelle photogénie. Aux Images d’une vie, d’Hubert de Givenchy, parues l’automne dernier, est ainsi venu s’ajouter, ces jours-ci, Audrey Hepburn in Breakfast at Tiffany’s and other photographs, ouvrage où l’actrice irradie devant l’objectif de Howell Conant.

UN TALENT à FACETTES

Photographe des stars, mais aussi des têtes couronnées – ce qui revenait au même dans le cas de Grace Kelly, dont il fut le portraitiste attitré -, Conant avait posé son objectif sur les plateaux de Breakfast at Tiffany’s ( Diamants sur canapé), de Blake Edwards, en 1961, mais encore sur ceux de Wait Until Dark ( Seule dans la nuit) de Terence Young, six ans plus tard. Soit deux films illustrant autant de facettes bien distinctes du talent d’Audrey Hepburn, puisqu’à la pétillante Holly Golightly succédait Suzy, jeune femme aveugle au coeur d’un suspense haletant.

Les clichés de Howell Conant traduisent merveilleusement ce contraste, évoluant du glamour malicieux au sérieux rehaussé d’un charme discret. L’ensemble est proprement enchanteur et intemporel, restituant, comme le fait une série de photos de mode où elle essaye les coiffes les plus extravagantes, la magie d’une actrice dont l’image traverse les époques.

J.F. PL.