Arab Strap

« As Days Get Dark »

Quelques concerts de vingtième anniversaire exceptés, cela fait quinze ans, un sixième album au titre d’épiphanie ( The Last Romance) et une longue pause carrière qu’on avait perdu la trace d’Arab Strap. Pas celle d’Aidan Moffat, croisé en solitaire, aux côtés de Bill Wells ou encore de RM Hubbert. Ni celle de Malcolm Middleton, auteur de quelques disques en solo sous son propre nom et le pseudo Human Don’t Be Angry. Juste celle de ce duo écossais aussi éblouissant que dépressif. Une voix neurasthénique, des chansons pas gaies, des paroles à peine plus réjouissantes… Arab Strap n’a jamais été un groupe à farandole et ce n’est pas ici que se trouve le successeur aux bonnes ondes d’un Happy et d’un Get Lucky. Certes, Moffat a annoncé un disque qui parle de désespoir et d’obscurité de manière amusante. Mais l’album s’appelle quand même As Days Get Dark et s’il y a éclaircie dans la grisaille, ce n’est pas encore le soleil. Le sexe et la mort restent les principales préoccupations du tandem de Falkirk. The Turning of Our Bones par exemple est inspiré par le famadihana, une coutume funéraire de Madagascar sous forme de danse avec les défunts. Et si Here Comes Comus! parle d’un Dieu, c’est celui des excès nocturnes auquel Aidan ne peut se refuser.  » Il vient encore me voir à la maison de temps en temps mais je sais qu’il se retient, fait des plans pour le futur. Et que bientôt, on dansera à nouveau. »  » Plus vieux, plus sage et probablement meilleur » (c’est ainsi qu’il se vend), Arab Strap se distingue surtout dans son spoken word. À ranger quelque part entre un Tom Waits, un Leonard Cohen et un Baxter Dury.

Distribué par Rock Action/Pias.

7

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