Goncourt 2016: voici la première sélection

Mathias Enard, lauréat du Goncourt 2015. © EPA/Etienne Laurent
FocusVif.be Rédaction en ligne

Synonyme d’espoir et parfois d’angoisse pour les romanciers et les éditeurs, la saison des prix littéraires en France, événement culturel incontournable, s’est ouverte mardi avec la première sélection de l’académie Goncourt, qui décerne la récompense la plus convoitée.

L’académie présidée par le journaliste Bernard Pivot a dévoilé une première liste de seize romans en lice pour le plus prestigieux des prix littéraires francophones, qui sera remis le 3 novembre.

Tous les grands noms de la rentrée sont là. On trouve notamment les noms de Karine Tuil (L’insouciance, Gallimard), Yasmina Reza (Babylone, Flammarion), Laurent Mauvignier (Continuer, Minuit), Régis Jauffret (Cannibales, Seuil), Jean-Paul Dubois (La succession, L’Olivier).

Seul Serge Joncour, dont le livre Repose-toi sur moi (Flammarion), a été salué par la critique est absent de la sélection des Goncourt.

Figure montante de la scène rap française, l’auteur-compositeur Gaël Faye, déjà récompensé par le prix du roman de la chaîne de magasins Fnac, figure en revanche dans la sélection du Goncourt pour son premier roman Petit Pays (Grasset).

Un autre « primo-romancier », Frédéric Gros, se retrouve en lice pour Possédés (Albin Michel).

Parmi les autres surprises, on trouve Magyd Cherfi, l’un des membres du groupe de musique Zebda, qui se trouve également en lice pour le Goncourt avec Ma part de Gaulois (Actes Sud).

L’historien Ivan Jablonka est également dans la sélection pour Laëtitia ou la fin des hommes (Seuil) un récit autour de la mort d’une jeune femme de 18 ans, Laëtitia Perrais, sauvagement assassinée en janvier 2011. Ce fait divers avait choqué la France.

Il y a également un polar dans la sélection, L’affaire Léon Sadorski (Robert Laffont) de Romain Slocombe.

Jean-Baptiste Del Amo est quant à lui sélectionné pour Règne animal (Gallimard), grand roman sur la dérive d’une humanité acharnée à dominer la nature.

Le jury du prix Renaudot devait par ailleurs présenter sa propre liste en soirée.

Un total de 560 romans dont 363 romans français ont commencé ces dernières semaines à remplir les rayons des librairies.

Une aubaine pour les éditeurs

Les romans de la rentrée sont parvenus aux jurys des prix littéraires en juin.

Les dix membres de l’académie Goncourt, dont deux « nouveaux », Eric-Emmanuel Schmitt et Virginie Despentes, se réuniront de nouveau les 4 et 27 octobre avant de remettre leur prix.

Les livres sélectionnés par le jury du Goncourt sont également en lice pour le Goncourt des lycéens, un prix qui a pris au fil du temps une importance de plus en plus grande.

Le Renaudot sera attribué en même temps et au même endroit que le Goncourt, dans un restaurant huppé de la capitale.

Auparavant, il y aura eu le Femina (le 25 octobre), le Grand prix du roman de l’Académie française (le 27 octobre) et le Medicis (le 2 novembre).

Recevoir un prix demeure une aubaine pour les éditeurs. Un roman primé signifie succès commercial.

Selon une étude du cabinet GfK sur les ventes de livres primés entre 2010 et 2014, un Goncourt se vend en moyenne à 395.000 exemplaires. Le Goncourt des lycéens dépasse les 330.000 exemplaires, le Grand prix du roman de l’Académie française se vend à plus de 220.000 exemplaires et le Renaudot frôle les 200.000 exemplaires.

Le Goncourt 2015, Boussole (Actes Sud) de Mathias Enard, considéré par les critiques comme un livre exigeant, s’était écoulé à plus de 200.000 exemplaires. Lauréate l’an dernier du Renaudot et du Goncourt des lycéens pour D’après une histoire vraie (JC Lattès), Delphine de Vigan avait quant à elle vendu plus de 360.000 exemplaires.

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