Douglas Kennedy, si vous étiez…
Il déteste les animaux, adore l’Europe et reste profondément américain. Bienvenue dans l’univers du plus français et du plus populaire des auteurs anglo-saxons.
Si vous étiez… un autre métier
Chef d’orchestre. La musique classique est ma passion depuis l’adolescence. Je n’arrive pourtant pas à écrire en écoutant de la musique, contrairement à l’époque où j’étais journaliste!
Un plat d’enfance
Le hot-dog que mon grand- père m’avait offert au stade, devant un match des New York Yankees, quand j’avais 5 ans. L’un de mes plus beaux souvenirs. En tout cas pas les betteraves, je les ai en horreur. Gamin, l’un des profs de mon école très très huppée m’avait obligé à en manger. Résultat, je lui ai vomi dessus. Mes enfants adorent cette histoire.
Une rue de Paris
La rue Champollion, parce qu’elle est adorable et compte trois salles de cinéma.
Une révolte
Contre les points de vue manichéens. C’est un peu cliché de le dire, mais on en rencontre beaucoup aux Etats-Unis. Mon pays concentre des gens formidablement intéressants et une ignorance très vaste.
Une autre nationalité
Pas besoin: j’ai déjà la double nationalité américaine et irlandaise. J’ai vécu à Dublin durant onze ans, mais j’ai fini par la quitter car le bavardage y était constant. Il est important pour un écrivain de pouvoir disparaître. Aujourd’hui, je me partage entre Londres, Berlin et Paris, où je réside trois mois par an. J’ai l’impression de vivre comme un riche étudiant.
Un animal
Je déteste les animaux. Je me méfie terriblement des hommes qui sont obsédés par les bêtes. En général, ils détestent les humains.
Une boisson
Un malt whiskey de douze ans d’âge, de préférence après 22 heures.
Une rencontre
Avec Obama, même si ce n’est pas original. Je rêverais aussi d’une nuit au bord du zinc avec Bogart, mais il est un peu tard…
Un livre
Certainement pas la Bible! Madame Bovary, parce que Flaubert a compris avant tous les autres que l’ennui était au coeur des préoccupations humaines. Pour moi, le plus grand péché d’une vie, c’est de s’ennuyer.
Un personnage historique
Bizarrement, je n’ai jamais pu ni voulu m’identifier à un autre. Ma seule ambition, c’est le prochain livre.
Une devise
On verra. Elle ouvre toutes les possibilités tout en interdisant les certitudes. Les hommes très sûrs d’eux cachent souvent de grands doutes.
Un moyen de transport
La voiture: je ne suis pas américain pour rien. J’adore la route, mais je me soigne: je circule en Fiat 500 à Londres, et en métro ou à pied à Paris. En voiture, ici, je perdrais la raison!
Géraldine Catalano
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