Les incontournables de la rentrée ciné

Wonder Woman 1984
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

La culture souffre depuis le début de la crise sanitaire. Même si rien n’est réglé et que certains pans entiers du secteur sont toujours à l’arrêt, on ne va pas bouder son plaisir de voir arriver dans les prochaines semaines un contingent de nouveaux films. Tour d’horizon.

Wonder Woman 1984

De Patty Jenkins. Avec Gal Gadot, Chris Pine, Kristen Wiig. Sortie le 30/09.

On ne change pas une équipe qui gagne: trois ans après un Wonder Woman unanimement salué, Gal Gadot retrouve la réalisatrice Patty Jenkins et le personnage créé par William Moulton Marston pour une nouvelle aventure propulsant Diana Prince/Wonder Woman au coeur des années 80, où elle trouvera Barbara Minerva (Kristen Wiig) et Max Lord (Pedro Pascal) sur sa route. La perspective d’un blockbuster au féminin, la super-héroïne devant également redonner quelques couleurs à une industrie malmenée par le Covid…

Corpus Christi
Corpus Christi

Corpus Christi

De Jan Komasa. Avec Bartosz Bielenia, Eliza Rycembel, Aleksandra Konieczna. Sortie le 07/10.

S’étant découvert une vocation pendant sa détention dans un centre pour la jeunesse, un jeune criminel interdit de séminaire atterrit bientôt dans un village de la campagne polonaise où il met les circonstances à profit pour endosser les habits de prêtre, imposteur habité par une foi qui va secouer la petite communauté bigote. Inspiré par un fait divers, le film de Jan Komasa brille par son intensité rare comme par la compositon de Bartosz Bielenia, sensationnel dans un rôle à l’ambivalence féconde.

Milla (Babyteeth)
Milla (Babyteeth)

Milla (Babyteeth)

De Shannon Murphy. Avec Eliza Scanlen, Toby Wallace, Ben Mendelsohn. Sortie le 30/09.

Adolescente de seize ans frappée par une maladie à l’issue annoncée, Milla renaît au contact de Moses, garçon bord cadre et dealer à la petite semaine dont elle tombe raide amoureuse. Et ses parents de devoir surmonter leurs préjugés… Premier long métrage de Shannon Murphy, Milla évoque la Jane Campion des débuts, la réalisatrice australienne signant, au départ d’un sujet éminemment casse-pattes, une petite perle ultrasensible, préférant l’énergie vitale à l’excès de pathos. Non sans trouver en Eliza Scanlen (vue entre-temps dans Little Women et prochainement à l’affiche de The Devil All the Time d’Antonio Campos) une interprète incandescente. La révélation de la dernière Mostra de Venise, et un film à découvrir absolument…

Hope
Hope

Hope

De Maria Sødahl. Avec Andrea Bræin Hovig, Stellan Skarsgård. Sortie le 14/10.

Compagne du cinéaste norvégien Hans Petter Moland, la scénariste et réalisatrice Maria Sødahl (Limbo) revient par le biais de la fiction sur son récent face-à-face avec la mort, alors qu’on la disait condamnée par un cancer. Avec Hope, la quinqua miraculée signe un percutant drame familial qui a le courage et l’honnêteté de ne jamais chercher à être aimable, de ne rien idéaliser. « On ne devrait jamais tenir l’amour pour acquis« , dit-elle aujourd’hui. La vie non plus. Un film âpre et beau.

Un pays qui se tient sage
Un pays qui se tient sage

Un pays qui se tient sage

De David Dufresne. Sortie: 07/10.

L’un des films les plus attendus de cette rentrée, c’est sans conteste Un pays qui se tient sage, le documentaire que consacre le journaliste David Dufresne (réalisateur en 2007 de Quand la France s’embrase, et auteur, l’an dernier, de Dernière sommation) aux violences policières en France. Il y invite, de nombreuses images et témoignages à l’appui, des citoyens à approfondir, interroger et confronter leurs points de vue sur l’ordre social et la légitimité de l’usage de la violence par l’État, sujet on ne peut plus brûlant…

Mais aussi

Rocks
Rocks

Après un été en demi-teinte (peu de sorties, mais quelques pépites comme Séjour dans les monts Fuchun ou House of Hummingbird), l’actualité commence timidement à retrouver son rythme de croisière. Après qu’Isabelle Huppert aura joué La Daronne pour Jean-Paul Salomé (le 09/09), on retrouvera Laure Calamy sur les traces de Robert Louis Stevenson dans Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal (le 16/09), avant que Benjamin Biolay et Karin Viard ne partagent l’affiche du thriller Les Apparences, de Marc Fitoussi (le 23/09). Nouveau film de Sarah Gavron, la réalisatrice des Suffragettes, Rocks (le 23/09) s’attache à une adolescente londonienne livrée à elle-même, tandis que Mon cousin, de Jan Kounen (le 30/09) revisite L’Emmerdeur en compagnie de Vincent Lindon et François Damiens. D’autres comédien(ne)s belges sont d’ailleurs à la fête, puisque l’on retrouvera Émilie Dequenne aux côtés de Vincent Macaigne devant la caméra d’Emmanuel Mouret (Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait, le 19/09), tandis que Virginie Efira croisera la route d’Albert Dupontel dans Adieu les cons (le 21/10). La curiosité de l’automne pourrait toutefois êtreDrunk, du cinéaste danois Thomas Vinterberg (le 21/10), qui s’annonce comme La Grande Bouffe en version alcoolisée…

Drunk
Drunk

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