Critique | Musique

Les Flaming Lips aux Nuits Botanique: Wayne’s World

The Flaming Lips © Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Samedi soir, Wayne Coyne et ses Flaming Lips ont transformé le Cirque royal en soucoupe volante avec leur pop psychédélique de science-fiction et leur défilé d’extraterrestres…

« Un concert des Flaming Lips sans confettis, ce n’est plus un concert des Flaming Lips. D’ailleurs, faire jouer la bande à Wayne Coyne chez toi en l’empêchant d’en utiliser, c’est un peu comme inviter Rammstein et lui interdire les allumettes… » Voilà ce qu’on se dit samedi soir en se dirigeant tout doucement vers le Cirque royal. Puis que si vraiment il le faut, le Bota peut nous filer un balai et qu’on donnera un petit coup vite fait avant de partir (ndlr: les craintes de la production étaient apparemment pour les tables de régie)…

21h. Crinière de lion grisonnante, costume funky fresh (combinaison moulante façon livre du bio sur le corps humain et cape argentée), Wayne Coyne, habité par sa légendaire et communicative bonne humeur, déboule avec toute sa smala: batteurs aux cheveux verts fluo, chenilles papillons géantes et gentils personnages d’une autre planète. L’un a une tête en forme de soleil, l’autre un furieux air de ressemblance avec Roswell. Projections psychédéliques arc-en-ciel, lâcher de ballons géants et (ouf) coups de canon à confettis… Le défilé carnavalesque peut commencer. Et ca se fait au son du vieux She don’t use Jelly (1993), la seule chanson des Lips à avoir pénétré le Top 100 du Billboard américain.

Le haut du Cirque est fermé, comme pendant la majeure partie des Nuits, mais un concert des Flaming Lips, ça reste un évènement. Et si pas toujours musicalement, à tout le moins en terme de show, de lumière, d’enthousiasme, de spectacle… Wayne Coyne propose même une formule où il débarque en hélicoptère.

Ce soir, les Lips ont décidé de commencer par la fin. Et l’entrée en matière, avec Do You Realize?? dans la foulée, a des furieuses allures de rappel. « Je ne sais pas ce qu’il se passe ici en Belgique, mais à chaque fois qu’on veut jouer une chanson un peu sérieuse, des mecs bourrés se pointent dans des costumes géants », rigole Coyne pendant que ses bestioles réapparaissent.

C’est pas la folle ambiance dans le public, mou du genou, mais les spectateurs s’en prennent plein les mirettes.

Deux extraits du dernier album (Look… The Sun Is Rising, Try to Explain) croisent les Yoshimi Battles The Pink Robots et autre Race for the Prize. Le décor a changé. Désormais jugé en haut d’un cube, Coyne harangue.

Pour seul rappel, les Flaming Lips signeront une reprise des Beatles, Lucy in the Sky with Diamonds (ils l’avaient interprétée avec Sean Lennon chez David Letterman en février). L’occasion de souligner qu’après avoir réenregistré à leur sauce le premier Stone Roses, The Dark Side of the Moon et In the Court of The Crimson King, les Américains sortiront le 28 octobre With a Little Help From my Fwends. Un remake de Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band auquel ont notamment participé MGMT, Tame Impala, Moby et Miley Cyrus. Avec les Flaming Lips, les coeurs ne seront jamais solitaires…

Setlist:

  1. She Don’t Use Jelly
  2. Do You Realize?
  3. Watching The Planets
  4. In The Morning Of The Magicians
  5. Feeling Yourself Disintegrate
  6. Yoshimi Battles The Pink Robots Pt. 1
  7. Look… The Sun Is Rising
  8. The W.A.N.D.
  9. Race For The Prize
  10. Try To Explain
  11. Silver Trembling Hands
  12. A Spoonful Weighs A Ton
  13. Lucy In The Sky With Diamonds

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