Les bons plans télé de la semaine du 1er mai

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FocusVif.be Rédaction en ligne

Documentaires, films, séries… Focus a décortiqué les programmes télé de la semaine et vous en a dégoté le meilleur.

Le Trésor de la Sierra Madre

Lundi 1er mai à 20H50 sur Arte

Film d’aventures de John Huston. Avec Humphrey Bogart, Tim Holt, Walter Huston. 1962.

Trois hommes cheminent vers la Sierra Madre, au Mexique. En ces années 1920, la fièvre de l’or fait faire des folies. Et les prospecteurs venus des États-Unis connaissent les dangers de la montagne sauvage, les risques aussi de périr du fait des bandits infestant la région ou même des “federales”, policiers brutaux chargés de pourchasser les hors-la-loi… Adaptant le puissant roman du mystérieux B. Traven, écrivain anarchiste dont la véritable identité resta longtemps secrète, John Huston signe un film extraordinaire. L’aventure s’y colore d’avidité, la misère de rêves dorés, l’ironie la plus cruelle y frappe une humanité perdue. Humphrey Bogart emmène une distribution de choix, dans laquelle le “vieux” (64 ans) Walter Huston, père du réalisateur, brille au point de s’offrir un Oscar du meilleur second rôle. Son fiston se voyant pour sa part remettre ceux du meilleur réalisateur et du meilleur scénario adapté. Ce Trésor est un classique absolu, et un des premiers films hollywoodiens tournés presque entièrement hors des États-Unis. (L.D.)

Smartphone

Dès le lundi 1er mai à 18H55 sur RTL-TVI

Série courte de Philippe Bourgueil.

Il suffit de mater son ado avachi dans le fauteuil du salon, de regarder autour de soi à un concert, dans le train et les transports en commun, pour le constater: le smartphone est partout. Tout le temps. Bruyant, obsédant, envahissant. Situations cocasses, petits pépins, grosses confusions… Le réalisateur namurois d’origine tournaisienne Philippe Bourgueil, proche de Benoît Mariage et de Benoît Poelvoorde (il a notamment bossé sur Podium), s’en saisit pour un format super court diffusé tous les jours avant le JT de RTL à partir du 1er mai. Animé par une kyrielle d’invités (Poelvoorde, Bérénice, Fred Testot, Virginie Hocq ou encore Bénabar), Smartphone sent le vécu et inverse les rôles. C’est lui ici qui nous regarde. Dans toutes nos maladresses et nos travers. Si après ça, vous oubliez encore d’éteindre la caméra ou le micro de votre téléphone portable, on ne peut plus rien pour vous… (J.B.)

Monsieur Li: trafiquant d’armes

Mardi 2 mai à 23H35 sur Arte

Documentaire de Bastian Obermayer, Frederik Obermaier et Philipp Grüll.

C’est l’un des hommes les plus recherchés au monde. Une seule photo de lui circule, et elle ne date pas d’hier. La CIA, le Mossad et d’autres services de renseignement sont sur sa trace depuis plusieurs décennies. Et les États-Unis offrent une somme record, 5 millions de dollars, pour toute information qui mènerait à sa capture. Li Fangwei, aussi connu sous le nom de Karl Lee, est un personnage mystérieux, insaisissable, qui aiderait l’Iran à développer son programme de missiles nucléaires. Un acteur pivot de la géopolitique mondiale et des affrontements entre grandes puissances. Bastian Obermayer, Frederik Obermaier et Philipp Grüll, trois journalistes d’investigation (les deux premiers sont connus pour avoir révélé les Panama Papers), se sont lancés sur ses traces et tentent, tant que faire se peut, de brosser le portrait d’un personnage énigmatique qui ne quitte quasiment jamais son pays et prend toujours des vols directs pour éviter d’être appréhendé lors d’une escale. Mené comme une enquête policière, Monsieur Li: trafiquant d’armes essaie de se rapprocher au plus près du criminel longtemps protégé par la Chine (qui pourtant soutient les sanctions votées en 2006 contre l’Iran). Disparitions d’agents de la CIA et site internet étrange… Un docu nourri par d’anciens dirigeants du FBI, des chercheurs britanniques en relation internationales et des membres du gouvernement américain. (J.B.)

Cellule de rimes

Jeudi 4 mai à 21H10 sur France 4

Série documentaire de Sarah Marx et Sadat Seydi.

En 2014, il avait produit du côté d’Aix-en-Provence le premier album enregistré avec des détenus dans une prison française. Mouloud Mansouri a cette fois décidé de reproduire l’expérience dans le Val-de-Marne, à l’établissement pénitentiaire de Fresnes, l’un des plus anciens de France encore en activité. Pendant plus de 150 jours, Sarah Marx et Sadat Seydi ont filmé cette aventure artistique et humaine.

Rwanda, la couleur du sang

Jeudi 4 mai à 20H55 sur Arte

Série créée par Hugo Blick. Avec Michaela Coel, John Goodman, Noma Dumezweni.

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Dans cette exploration chorale des plaies encore vives du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, Hugo Blick choisit, comme dans The Honourable Woman (2014, avec Maggie Gyllenhaal), la voie du thriller lent, patient. Au cours d’une enquête menée au sein du Tribunal international de La Haye par la magistrate britannique Eve Ashby, autour d’un ancien militaire et héros tutsi, Simon Nyamoya, pour des faits commis en République démocratique du Congo, les non-dits, les responsabilités confuses, les ignobles compromissions de l’Occident affleurent. La fille adoptive d’Ashby, Kate (saisissante Michaela Coel de I May Destroy You), elle-même rescapée des massacres perpétrés par les Hutus 20 ans plus tôt, est embarquée dans les méandres de ces révélations paradoxales, confrontée à un passé traumatique profondément enfoui. Dans les arrière-cuisines diplomatiques et juridiques, sur les terres rwandaises où le sang est à peine séché, militaires, Casques bleus, magistrats et politiques doivent affronter les responsabilités comme les lâchetés et tenter de trouver une voie de reconstruction. En huit épisodes brillamment réalisés et dialogués, le réalisateur de la récente série The English démontre l’enlisement géopolitique qui, des Grands Lacs aux chancelleries du Vieux Continent, a maintenu le chaos et l’horreur sous l’éteignoir. Pourvu d’un rythme efficace et d’un casting séduisant, Rwanda, la couleur du sang est une radiographie douloureuse qui parvient néanmoins à se tourner vers la lumière. (N.B.)

White House Plumbers

Jeudi 4 mai à 20H30 sur Be 1

Série créée par Alex Gregory et Peter Huyck. Avec Woody Harrelson, Justin Theroux, Domhnall Gleeson.

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Comment une bande de pieds nickelés ont-ils réussi à faire plonger le Président des USA qu’ils tentaient de protéger par tous les moyens, dans un psychodrame qui sert de mètre-étalon à tous les scandales? Les cambrioleurs-casseurs-flotteurs du Watergate Hotel et leur commanditaires, appelés “les Plombiers de la Maison-Blanche”, ont allumé bien malgré eux une mèche qui a fait exploser au grand jour les méthodes peu reluisantes de l’administration Nixon au début des années 70. Documentée largement en 1976 par le film Les Hommes du Président (Alan J. Pakula), qui adaptait l’enquête des journalistes Bob Woodward et Carl Bernstein, l’affaire prend ici un tour comique et satirique. Au départ d’un drame national aux contours scabreux, dont elle narre la trame des origines rocambolesques aux conséquences désastreuses, White House Plumbers concocte un crescendo en forme de défouloir stylisé, écrit par Alex Gregory et Peter Huyck, produit et réalisé par David Mandel, tous trois complices dans l’irrésistible Veep. Justin Theroux et Woody Harrelson s’amusent beaucoup dans les rôles de Howard Hunt et Gordon Liddy, agents de l’ombre au service de Nixon, chefs d’une entreprise de manipulation politique sans scrupules dont la débandade va passablement essorer l’entourage. Garnis d’un casting étincelant (Domhnall Gleeson, Lena Headey, Kathleen Turner), les cinq épisodes font défiler une galerie de personnages historiques liés à la débâcle, dépeints avec un humour qui n’empêche ni la profondeur ni la pertinence dans la critique politique et sociale. (N.B.)

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