Critique

L’Enfant d’en haut

DRAME | Ursula Meier s’était révélée avec « Home ». La jeune réalisatrice confirme dans « L’Enfant d’en haut », entre réalisme social et conte à la Andersen.

L’ENFANT D’EN HAUT, DRAME D’URSULA MEIER. AVEC KACEY MOTTET KLEIN, LÉA SEYDOUX, MARTIN COMPSTON. 1H37. SORTIE: 25/04. ****

Simon a 12 ans. Il vit tout au fond de la vallée, dans une HLM, avec sa grande soeur Louise. L’hiver venu, pendant la saison de ski, le gamin prend la télécabine vers la station du haut, où de riches clients viennent s’adonner aux plaisirs de la glisse. Le petit voleur y dérobe des équipements dernier cri qu’il planque et revendra ensuite clandestinement, à d’autres enfants souvent… Déjà présent dans Home, le premier long métrage d’Ursula Meier, Kacey Mottet Klein est épatant dans le rôle de Simon. Léa Seydoux n’est pas moins remarquable de justesse dans le personnage de Louise, qui réserve au spectateur quelques spectaculaires surprises. Derrière la caméra, Meier poursuit l’exploration de familles pas comme les autres entamée dans Home. Elle accentue son approche réaliste, minutieusement préparée dans le choix des décors, d’une géographie extérieure reflétant celle, intérieure, de ses héros. Avec une dimension sociale, mais jamais misérabiliste. Avec aussi des allures de fable, pleine de beautés paradoxales, étreignant l’humain à la marge, avec un quelque chose de Truffaut dans le regard sur l’enfance par-delà les conventions et le sentimentalement correct.

L.D.

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