Critique

[Le film de la semaine] Je suis le peuple, d’Anna Roussillon

Je suis le peuple, d'Anna Roussillon. © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

DOCUMENTAIRE | Anna Roussillon, la réalisatrice du passionnant Je suis le peuple, offre un contre-champ à la révolution égyptienne.

Au Caire, les événements se précipitent, la révolution s’est déclenchée place Tahrir, et le pouvoir vacille. A 700 kilomètres de là, Farraj suit l’actualité sur l’écran d’un téléviseur. Il confie ses impressions, ses réactions, ses idées, à la caméra d’Anna Roussillon, qu’on ne verra jamais mais qui intervient parfois de la voix, interrogeant le paysan sur le changement, sur la démocratie qui est tout sauf évidente dans une Egypte habituée aux régimes forts, autocratiques. Peu à peu, loin du fracas de la capitale, un cheminement politique se développe sous nos yeux… Singulier dans son approche de l’Histoire en marche, Je suis le peuple est un documentaire absolument remarquable. La distance et le temps offrent aux vérités captées par Anna Roussillon une résonance des plus particulières. Loin de tout présupposé idéologique, l’intelligence et la chaleur humaine déployées par la réalisatrice mènent à un film aussi passionnant que beau (par le cadre, la lumière, le partage). Un film qui nous regarde autant que nous le regardons.

D’Anna Roussillon. 1h51. Sortie: 13/07. ****

Dans le Focus du 15 juillet, notre interview d’Anna Roussillon.

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