Le corps électro, le coeur r’n’b: on craque pour le premier album de Sabrina Bellaouel

© Tom Kleinberg
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Après avoir pas mal frayé avec la scène rap parisienne, Sabrina Bellaouel sort son premier album, Al Hadr. Un croisement fascinant entre r’n’b, soul, et électro. Portrait-express avant son concert aux Nuits Bota, le 5/05

C’est l’un des disques les plus prenants et singuliers de ce début d’année. Sur son premier album, intitulé Al Hadr, Sabrina Bellaouel allume plusieurs foyers à la fois -r’n’b, soul et électronique principalement, mais aussi new wave, folk, UK garage. Il en faut de la maîtrise pour naviguer entre les genres (et les langues -anglais, français, arabe) sans donner l’impression de papillonner ou de se perdre. “C’est dans mon ADN. En ce sens, je ne suis pas dans une recherche pour me sentir “complète”. En fait, ce disque est directement lié à mon expérience de vie, qui se nourrit de toutes mes identités existantes.” Certains voudraient se limiter à une seule version d’eux-mêmes. Sabrina Bellaouel les cumule.

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Née en 1988 de parents algériens -“Ils ont divorcé quand j’avais 6 ans, mais ils sont toujours restés amoureux, ce qui a toujours été un grand mystère pour moi”-, Sabrina Bellaouel grandit du côté de Bagneux, au sud de Paris. Chaque occasion est bonne pour chanter -“Dans les toilettes de l’école pour mes copines, à la kermesse de l’école, dans les mariages rebeus, etc.”. Alors, à 16 ans, elle s’inscrit dans une chorale gospel. Tout en apprenant la batterie sur le côté -“Je faisais pas mal de sport, mais j’avais encore besoin de me dépenser en tapant sur quelque chose”- et en jouant de la basse dans un groupe punk. L’éclectisme déjà…

Une vie de musique reste toutefois un mirage.Pour mes parents, il fallait un diplôme.” Inscrite en Info-Com à l’Université de Paris 13, elle part en Erasmus à Londres.J’ai fini par y rester cinq ans.” L’occasion de choper un master en ethnomusicologie au Goldsmiths College de l’université de Londres. Avec pour sujet de mémoire, “l’immigration de la musique noire américaine en France, qui a donné la scène soul-r’n’b”…

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De la théorie à la pratique, il n’y a qu’un pas. Que Sabrina Bellaouel franchit d’abord en chantant au sein du groupe soul-jazz The Hop, au début des années 2010, avant de frayer également avec la scène rap parisienne (Ichon, Jazzy Bazz). En 2016, elle produit un premier EP, Cheikh, qui élargit le spectre. Au point de titiller l’oreille d’InFiné, label aux appétences électro bien connu. C’est lui qui publie aujourd’hui Al Hadr, disque de rupture et de renaissance, parlant aussi bien du club que de Dieu, célébrant surtout le moment présent -“Al Hadr”, en arabe.

Sabrina Bellaouel, Al Hadr, sur le label InFiné. En concert aux Nuits Botanique, le 05/05

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