DEPUIS MARLEY ET FELA, QUI TIENT LE MICRO POUR L’AFRIQUE? EXEMPLES…

FEMI KUTI

Le fils du père. Digne rejeton du grand Fela, Femi Kuti a repris le flambeau d’un afrobeat qu’il a eu l’intelligence d’actualiser sans le dénaturer. Vivant toujours la majorité du temps à Lagos, il n’oublie jamais non plus de tenir un discours des plus critiques envers les autorités nigérianes. Quitte à se voir régulièrement mettre des bâtons dans les roues.

SIERRA LEONE’S REFUGEE ALL STARS

Symbole d’une Afrique gangrénée par des conflits incessants, la Sierra Leone a été longtemps ravagée par une guerre civile d’une violence inouïe. Témoins de ce carnage, les 6 membres du Sierra Leone’s Refugee All Stars ont formé leur groupe dans un camp de réfugiés en Guinée. Leur parcours a fait l’objet d’un documentaire, maintes fois primé. Depuis, ils ont également sorti 2 disques, dont le recent Rise & Shine.

YOUSSOU N’DOUR

Star internationale, Youssou N’Dour arbore un costume de notaire qui de prime abord ne sied pas toujours à la rébellion. Le chanteur sénégalais a cependant toujours mis sa voix et son image au service de la cause africaine. Ou plutôt des causes africaines, chantant par exemple pour la libération de Nelson Mandela dans les années 80, ou prônant la tolérance religieuse avec son album Egypt (2004), quitte à être mal compris dans son propre pays. Ambassadeur d’une série d’organisations internationales, il a aussi lancé son propre projet de microcrédit.

LAPIRO DE MBANGA

Cela fait 2 ans maintenant que Lapiro croupit dans une geôle camerounaise de la prison de New Bell, à Douala. Son crime? Avoir critiqué dans une chanson les dérives du pouvoir. En 2008, le président Biya décidait de modifier la Constitution qui limitait l’exercice du pouvoir à 2 mandats. La réaction de la rue ne se fera pas attendre, à coup de grèves et de manifestations. De son côté, Lapiro de Mbanga écrira le morceau Constitution Constipée qui deviendra rapidement un des hymnes de la contestation. Il sera arrêté pour incitation à la rébellion et condamné à une peine de 3 ans de prison.

EMMANUEL JAL

On l’a découvert avec l’album Warchild, sorti en 2008. Emmanuel Jal y raconte son parcours d’enfant soldat. Né en 1980 au Soudan, il a 7 ans quand il voit sa mère assassinée sous ses yeux par les forces gouvernementales. Réfugié en Ethiopie, il se retrouve dans une école, qui sert en réalité de camp d’entraînement au SPLA, l’Armée de libération du peuple soudanais. Finalement, après 4 ans de combat, Emmanuel Jal arrivera à quitter les rangs de la rébellion pour rejoindre le Kenya, où le rap l’aidera à surmonter ses expériences passées.

L.H.

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