La vie me fait peur

© National

Se faire virer de son entreprise, ça n’est déjà pas très sympa. Se faire virer de sa propre entreprise familiale, c’est encore plus pénible. Mais se faire virer de sa propre entreprise par sa propre femme, c’est vraiment le bouquet! Un bouquet que tend pourtant presque tendrement Vivien à Paul: “La société ne peut pas te garder. Qu’est-ce que tu veux que je te dise? Allez, on se voit ce soir à la maison? Je ne rentre pas trop tard… Il y a des œufs, fais-toi une omelette.” Mais au lieu de se révolter -Paul ne se révolte jamais-, Paul va se remémorer comment il en est arrivé là. “Il devait y avoir une certaine logique là-dessous… Mais laquelle?” S’il y a une logique dans le parcours tragi-comique de Paul, trentenaire spectateur de sa vie, il y a aussi des évidences derrière le duo inédit qui s’est attaqué à l’adaptation du roman de Jean-Paul Dubois: Didier Tronchet au scénario ne pouvait qu’adorer cet anti-héros à l’humanité désespérée qui ressemble tant aux siens, et Christian Durieux au dessin ne pouvait que se fondre harmonieusement dans sa douce mélancolie. Un cocktail parfaitement dosé de drôlerie, de drame et de langueur, même s’il prend beaucoup de libertés avec l’œuvre originale éditée en 1996.

De Didier Tronchet et Christian Durieux, d’après le roman de Jean-Paul Dubois, éditions Futuropolis, 80 pages.

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