La cellule de crise Culture demande la réouverture après un an de confinement

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FocusVif.be Rédaction en ligne

La cellule de crise Culture demande, à la veille de la réunion du comité de concertation de vendredi, d’offrir au secteur l’opportunité de reprendre du service à partir du 13 mars – date anniversaire du confinement.

« Selon les protocoles de sécurité affinés et sur la base d’un cadre clairement convenu », a déclaré jeudi Frederik Sioen, porte-parole du groupe d’intérêt représentant les artistes et les organisations culturelles. Le secteur demande également une extension des mesures de soutien.

Le confinement aura exactement un an le 13 mars 2021. Le secteur culturel est pratiquement fermé depuis ce jour. En dehors d’une brève période d’assouplissement limité en été et en début d’automne, tous les événements publics ont été suspendus pendant une année complète. Entre-temps, le secteur a convenu de protocoles sûrs avec le gouvernement. Des milliers d’artistes et de travailleurs de la culture ont continué à oeuvrer dans les coulisses, créant des centaines de projets prêts à engager un dialogue avec le public.

« Cette réouverture doit être la première étape d’un redémarrage progressif au cours duquel le public augmentera progressivement en nombre vers l’été – avec un accent mis sur les activités de plein air – toujours selon des protocoles approuvés par les experts et les gouvernements », dit encore M. Sioen.

Le secteur culturel est aussi conscient que tout le monde ne pourra pas ouvrir à un public limité. C’est pourquoi il estime que si on peut travailler en toute sécurité, on doit pouvoir travailler. « Mais nous avons également besoin de soutien et de solidarité pour ceux qui ne peuvent pas encore se produire devant un public. Nous comptons sur les mesures de soutien actuelles qui seront prolongées pour la durée de cette crise », conclut M. Sioen.

Déconfinement de la culture: un groupe de travail pour coordonner les mesures sanitaires

La Conférence interministérielle (CIM) Culture, qui se réunissait ce jeudi, a décidé de mettre en place un groupe de travail stratégique chargé de la coordination et du suivi des mesures sanitaires, dirigé par les trois communautés, a annoncé jeudi soir la ministre de la Culture en Fédération Wallonie-Bruxelles, Bénédicte Linard.

Au mois de mai dernier, la CIM avait validé une première stratégie de déconfinement des secteurs culturels et artistiques. Cette stratégie proposait un déconfinement progressif avec des priorités par secteurs.

Depuis, dans une volonté d’harmonisation des règles sur le territoire, les trois communautés se sont régulièrement entendues de manière informelle pour proposer des stratégies de déconfinement cohérentes et harmoniser au maximum les protocoles.

Ce jeudi, la CIM a décidé de pérenniser cette dynamique par la création d’un groupe de travail chargé de cette coordination et du suivi des mesures sanitaires, a précisé la ministre.

La CIM a par ailleurs validé les principes d’une stratégie de déconfinement progressive des secteurs culturels. Le travail se poursuivra par des réunions de travail prévues la semaine prochaine avec le Commissariat COVID. Des réunions seront également organisées en parallèle avec les secteurs.

« Il est nécessaire que des perspectives puissent être données, tant pour les opérateurs et artistes que pour les citoyens et les citoyennes qui ont besoin de culture », a poursuivi Bénédicte Linard.

La conférence interministérielle a enfin décidé de la mise en place d’un groupe stratégique sur la position socio-économique des travailleurs du secteur artistique et a approuvé la composition de celui-ci, qui comptera tant des représentants des cabinets des membres de la CIM Culture que de représentants du niveau fédéral et régional.

Ce groupe de travail, qui pourra s’adjoindre de l’expertise d’autres partenaires comme les administrations compétentes, les fédérations professionnelles ou les partenaires sociaux en fonction de l’ordre du jour, se réunira toutes les 6 semaines. Il aura pour vocation de partager les réflexions menées par les différents niveaux de pouvoirs, d’échanger des informations sur les problématiques que rencontrent les travailleuses et travailleurs du secteur dans leur ensemble et de favoriser l’articulation des différentes compétences des entités fédérées et fédérales.

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