Critique

Killer Joe

© DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

POLAR | William Friedkin opère un retour fracassant avec Killer Joe, thriller texan féroce à la démesure d’un réalisateur franc-tireur n’ayant rien perdu de son tranchant…

POLAR DE WILLIAM FRIEDKIN. AVEC MATTHEW MCCONAUGHEY, EMILE HIRSCH, GINA GERSHON. 1H42. SORTIE: 26/09. ****

Cinq ans après Bug, Killer Joe vient confirmer le net regain de forme de William Friedkin (lire son interview dans le Focus du 21 septembre), qui trouve dans ce polar halluciné un matériau à sa main. Soit, dans les profondeurs du Texas, l’histoire de Chris (Emile Hirsch), dealer foireux qui, ayant épuisé la patience de ses créanciers, imagine de liquider sa mère afin de toucher son assurance-vie. Engagé comme exécuteur des basses oeuvres, Killer Joe (Matthew McConaughey), un flic doublé d’un tueur à gages, va commencer par prendre Dottie (Juno Temple), la soeur de Chris, comme à-valoir sur son contrat…

Adapté d’une pièce de Tracy Letts, Killer Joe évoque la noirceur et la rage d’un Jim Thompson. Friedkin y trace, au gré d’un scénario féroce et tortueux, le portrait au vitriol d’une famille dysfonctionnelle, en même temps qu’il explose les limites du polar, comme celles du bon goût d’ailleurs. Le tout, mis en scène avec une jubilation manifeste et communicative, et servi à point par une distribution épatante, dominée par un stupéfiant Matthew McConaughey. Un must.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content