Pour son cinquantième anniversaire, Island festoie pendant une semaine à Londres – du 26 au 31 mai – mais c’est déjà presque complet (www.island50.com). L’ex-label de Blackwell édite tout au long de 2009 des compilations et versions Deluxe issues de son catalogue. La compagnie réédite également cinquante de ses albums classiques. Des inévitables comme Marley ( Catch A Fire, Exodus), U2 ( The Joshua Tree, Achtung Baby), le Nightclubbing de Grace Jones ou encore le Maxinquaye de Tricky. Et les quatre perles suivantes.
The Sparks – « Kimono My House » (1974)
Faute de succès à domicile, le duo américain des frère Mael, s’exile dans l’Angleterre glam de Bowie, Roxy et Slade, et concocte un irrésistible album de pop sardonique. Un tube mondial ( This Town Ain’t Big Enough For Both Of Us) et des chansons inoubliables par leurs textes ironiques servis sur des mélodies grandioses ( Amateur Hour, Here In Heaven).
Marianne Faithfull – « Broken English » (1979)
L’ex-gloire des sixties, compagne de route des Stones et fiancée de Jagger, consumée par l’héroïne, se fait un shot sublime avec une collection de morceaux fantomatiques et sensuels.
D’une voix, littéralement, revenue de l’enfer, Faithfull célèbre les vies défaites dans une musique aux lourds parfums mélancoliques. On ne peut oublier ni The Ballad Of Lucy Jordan, ni la reprise fêlée du Working Class Hero lennonien.
Linton Kwesi Johnson – « Forces Of Victory » (1979)
Le reggae-dub avalé par la poésie d’un Jamaïcain de Londres qui, immergé dans les basses profondes de Denis Bovell, raconte l’Angleterre contemporaine, sourde et cruelle. On ne sait pas trop ce qui est le plus hypnotique: la viscérale pulsion caraïbe ou les mots féroces de LKJ qui donnent à Sonny’s Lettah, Reality Poem ou Time Come une force incomparable.
Stevie Winwood – « Arc Of A Diver » (1980)
Chouchou éternel de Blackwell, Winwood connaît la gloire sixties avec le Spencer Davis Group, puis fonde Traffic, groupe multi-sons, au confluent des années 60/70. Quand il émerge une seconde fois en solo, c’est avec ce disque de soul blanche où même les synthés ont une âme. Une fois entendu While You See A Chance, pas de doute, on est accro.
Chez Universal
Ph.C.
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