Harlequin sort son premier roman à l’eau-de-rose lesbien

FocusVif.be Rédaction en ligne

La célèbre maison d’édition Harlequin se lance dans la romance homosexuelle avec Nadya et Elena, une fiction sentimentale entre deux athlètes féminines sur fond de JO de Londres.

Plus de 50 millions de lecteurs… Ou plus exactement de lectrices. Avec des chiffres qui donnent le vertige, la célèbre maison d’édition Harlequin occupe la position incontestée de leader mondial du roman à l’eau-de-rose depuis près de 65 ans. Ses romances aux couvertures inimitables sont lues dans plus de 110 pays. Et le marché semble loin d’être saturé. D’ailleurs, la maison s’ouvre à de nouvelles pistes éditoriales. La romance homosexuelle de Nadya et Elena n’est sans doute que la première d’une longue série.

Harlequin mise sur l’érotisme et l’édition numérique

Même si le coeur de cible d’Harlequin est constitué de femmes de 40 à 60 ans, la moitié des lectrices ont désormais entre 25 et 50 ans et lisent une trentaine d’ouvrages par an. Le lectorat rajeunit et Harlequin ne cesse de se diversifier en adaptant ses romances sucrées aux goûts du jour. Du polar au chick-lit, en passant par le thriller, le fantastique, la fiction jeunesse, et surtout l’érotisme, aucun genre ne lui échappe. En 2008, pour fêter ses trente ans d’implantation en France, la maison a lancé deux collections pour le moins dans l’air du temps : l’une consacrée à la littérature érotique nommée sans équivoque Spicy et l’autre, HQN, exclusivement dédiée aux romans numériques francophones.

Des romances d’un nouveau genre ?

En tout, ce sont plus de 700 titres qui sont publiés chaque année, 9 millions de livres vendus et plus d’un million d’ebooks rien qu’en France. Pas étonnant que la maison recherche de nouveaux auteurs tous azimuts, en particulier pour alimenter son catalogue numérique exponentiel. D’ailleurs, Sylvie Géroux, l’auteur de Nadya et Elena a répondu à l’appel. Sans trop de conviction, au départ, comme elle le confie sur son blog. « Certes, une romance lesbienne serait une première à ma connaissance pour Harlequin, mais qui ne tente rien n’a rien », écrit-elle. Il faut croire que la maison a su saisir l’opportunité de s’ouvrir à des horizons plus arc-en-ciel.

Pour sa part, la trame de fond ne change guère des romans hétérosexuels. Une romance entre deux athlètes féminines sur fond de Jeux Olympiques de Londres, les frémissements de la passion naissante : « la silhouette gracile d’Elena, qui fait naître en elle un trouble intense », et les doutes : « Est-elle vraiment prête à tout remettre en cause pour une beauté blonde ? ». Les ingrédients changent, pas la recette.

Carine Claude

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