Critique | Musique

Haim – Days Are Gone

Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

POP | On a longtemps essayé de ne pas aimer Days Are Gone, premier album du trio féminin Haim (rejoint à la batterie par Dash Hutton). Trop de hype, trop vite, trop de marketing, trop de bruit.

Haim - Days Are Gone

Début de l’année, le groupe californien était ainsi annoncé comme the « Sound of 2013 », par le fameux sondage de la BBC. Formé autour des trois soeurs Haim, jeunes et jolies petites filles riches de la San Fernando Valley, le projet semblait cousu de fil blanc.Et il l’est, d’une certaine manière. Calibré et léché, au point que… l’on a à peine été accroché par les premiers singles (Falling, The Wire). C’est le paradoxe du jour: il aura fallu attendre l’album pour qu’un groupe aussi pop que Haim se révèle. A la manière des Français de Phoenix, Haim distille un charme discret avec des morceaux FM polis à l’extrême. L’influence Fleetwood Mac est abondamment citée. Et justifiée… On en voit déjà qui bondissent. L’une des principales qualités de Haim est toutefois de réussir à réactualiser le vernis typiquement eighties, en incorporant notamment la nouvelle donne r’n’b, un peu comme si Stevie Nicks avaient intégré les Destiny’s Child (Go Slow) ou que Aliyah avait rejoint les Bangles (My Song 5).

Jamais pétaradant, Days Are Gone fait ainsi partie de ces disques qui semblent couler de source. Un album de vendredi après-midi, quand le week-end, et toutes les possibilités qui vont avec, se profilent. Il ne révolutionne rien, ne changera pas la vie ou le cours de l’Histoire du rock. Mais on risque bien de l’écouter en boucle ces prochains mois. Comme un goût d’été indien…

  • HAIM, DAYS ARE GONE, DISTRIBUÉ PAR UNIVERSAL.
  • EN CONCERT LE 02/12, AU TRIX, ANVERS.

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