Grey Gardens

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Au début des années 70, la tante et la cousine de Jackie Bouvier-Kennedy vivent au milieu des détritus, des chats et des ratons laveurs dans une maison côtière insalubre. La presse s’en mêle. L’inspection de la santé intervient. Les autorités menacent d’expulser les deux femmes si elles ne font rien. Jackie, nièce et ex-première dame exemplaire, paie pour évacuer les ordures, canettes et détritus en tout genre. Mais le quotidien reste obscur. C’est au milieu des villas de luxe, dans ce domaine en décrépitude de Grey Gardens, à East Hampton (Long Island), que David et Albert Maysles sont partis tourner l’intégralité de leur film. Et ce avec des colliers anti-puces sous leur pantalon pour éviter de se faire dévorer. Edith Ewing Bouvier Beale va alors sur ses 80 ans. Encore bon pied bon oeil, la vieille chante, picole et bouffe des glaces. Sa fille, elle, âgée de 56 balais, lit l’horoscope à la loupe, se croit dans un défilé de mode permanent et passe son temps à ruminer sa vie. Elle a besoin de quelqu’un qui y mette de l’ordre. Un manager, dit-elle entre deux engueulades avec sa mère qui rythment les journées trop longues. Portrait réalisé en mode cinéma direct de deux anciennes femmes mondaines complètement givrées et reconverties dans la crasse et la misère (HBO en a fait un téléfilm avec Drew Barrymore et Jessica Lange), Grey Gardens se regarde comme un ancêtre de Strip-Tease. Quand la grandeur a fait place à la décadence…

Documentaire de David et Albert Maysles.

8

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