L’arme fatale – Le pétaradant et futuriste Gears Of War 2 appartient à la race des blockbusters de fin d’année qui feront vendre des camions de xbox 360.

Edité par Microsoft, âge N. C., prévu sur Xbox 360 ce 7/11.Démesuré, violent et spectaculaire, Gears Of War adopte une vision très hollywoodienne du jeu vidéo. Celle qui, contrairement à Braid, ne s’embarrasse pas de questions philosophiques. Mariant avec brio combats par balles et corps à corps, ce titre d’action tactique vu à la troisième personne a raflé une trentaine de récompenses en tous genres et s’est écoulé à 5 millions d’exemplaires. En deux ans, le phénomène SF gore a même décroché le titre convoité de killer apps, soit un jeu vidéo capable de pousser à l’achat d’une console. Logique donc qu’Epic Games, le développeur, remette le couvert avec cette fois un scénario. Un vrai, paraît-il.

Difficile à le croire pourtant à la lecture du pitch de Gears Of War 2, qui se résume à un sauvetage in extremis de la race humaine aculée face à une menace alien. Lors de la présentation presse, Cliff Bleszinski, lead designer du projet et cofondateur d’Epic Games, martelait à tout va que cette suite sera  » plus épique et intense » qu’avant, reconnaissant à demi-mots les lacunes passées. On ne demande qu’à le croire. Les premières minutes de jeu en milieu urbain le confirment heureusement. Et vu que Joshua Ortega a été engagé pour scénariser l’ensemble…

La plume de cet ex-chroniqueur rock, romancier et scénariste (Marvel Comics, DC Comics, Dark Horse…) a bousculé quelques vieux réflexes au sein d’Epic Games, plus habitué à penser technique (avec le jeu, le multijoueur et le moteur graphique d’Unreal comme fonds de commerce).  » Dans certains niveaux, on voulait mettre de l’eau car notre nouveau moteur graphique gère cet élément à la perfection, note Cliff Bleszinski. Nous avons dû nous raviser vu le scénario. Mais la narration a aidé la structure du jeu car au lieu de tirer sans arrêt, il y a des pauses pour ménager l’histoire et ne pas fatiguer le joueur.  »

Mise à jour réussie

Du reste, si son créateur s’en défend farouchement, prétendant qu’il pourrait  » énoncer une très longue liste de nouveautés marquantes« , aucune révolution en termes de mécanique vidéoludique ne viendra émailler le jeu. Entendez par là qu’on passera encore son temps à se planquer derrière des murs pour mitrailler à tout va et que le titre sera toujours praticable à deux en mode coopératif. Avec néanmoins quelques variations comme la présence d’une plate-forme mobile à défendre, la mise à couvert derrière un décor mobile avançant vers l’ennemi ou le choix individuel du niveau de difficulté en mode coopératif. Du multi-joueurs, on retiendra enfin le nouveau mode « Horde », sorte de Fort Alamo où l’on repousse à quatre une cinquantaine de vagues d’ennemis de plus en plus coriaces. Bref, un Gears Of War plus 1.5 que 2.0 attendu néanmoins avec une réelle impatience.

http://gearsofwar.xbox.com

Michi-Hiro Tamaï

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