Festival de Deauville (4): La fin d’un rêve

Janis Joplin © DR
Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Amy Berg retrace la trajectoire fulgurante et cramée de la « mama cosmique » dans Janis, bouillonnant documentaire musical radiographiant au passage la mort de l’illusion hippie.

Pas un mois, semble-t-il, sans son documentaire musical. Après Nick Cave, Kurt Cobain ou Amy Winehouse, parmi d’autres, c’est donc au tour de Janis Joplin de faire l’objet d’un portrait-puzzle filmique. L’approche privilégiée par Amy Berg est on ne peut plus classique, alternant images d’archives et témoignages de proches articulés autour d’une série de documents personnels de la « mama cosmique » prêtés par sa famille -lettres, photos, dessins…

De son enfance sujette aux brimades et à l’ennui profond passée à Port Arthur, Texas, à sa mort prématurée par surdose d’héroïne dans son hôtel hollywoodien la faisant rentrer dans le tristement célèbre Club des 27, le film n’en célèbre pas moins d’une bouillonnante façon l’énergie carnivore qui animait Janis Joplin, aussi bien sur scène qu’en coulisses d’ailleurs, un parti pris qui achève de faire de ce documentaire certes sans réelle surprise une formidable ode à la vie. Si elle a traversé les sixties comme une étoile filante, en incarnant tout à la fois les rêves et les excès, « Janis the Pearl » se révèle aussi ici en créature fragile, éponge humaine en quête d’absolue vérité émotionnelle. Narré par Chan Marshall (Cat Power), autre figure cramée du rock au féminin, un film qui fait honneur au chant d’accouplement désespéré du mythe Joplin.

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