Et de 4 pour 24h01

La cover du numéro quatre de 24h01. © 24h01
Benjamin Di Lauro Stagiaire

Le mook 24h01, mélange hybride entre magazine et « book », sort son quatrième opus ce vendredi. L’occasion de se pencher sur le passé et l’avenir du slow journalisme.

Été 2012, un barbecue entre amis. C’est de cette façon que germe l’idée de 24h01. La volonté est de faire du journalisme de temps long et surtout du Belge. La machine est lancée par les quatre copains. Quelques études de faisabilité et une campagne de crowdfunding plus tard, le numéro un sort de presse. Ce sont d’abord des journalistes, photographes et graphistes bénévoles qui éditent le mook. À partir du deuxième volume, 100% des contributeurs ont pu être rémunérés. Un détail qui a son importance pour l’équipe et Olivier Hauglustaine, directeur de la publication et éditeur. « Tous les contributeurs sont désormais payés et même bien payés, nous y tenons. Pour cela, le staff de coordination accepte d’être sous-payé. Si un jour ce n’est plus possible, on arrête tout. »

Sans publicité et avec très peu de subsides, 24h01 vit essentiellement des ventes et abonnements, un réel challenge à l’heure actuelle.

De l’actualité intemporelle, belge et internationale

Après quatre parutions, la formule est toujours la même : 40% de sujets internationaux et 60% provenant de chez nous. Les thèmes abordés sont divers et variés allant de la vie dans les prisons belges au business de l’or dans le nord du Pérou, en passant par les rings de catch en Wallonie. Certains sont traités avec humour, d’autres avec plus de gravité, mais toujours en apportant son lot d’informations. C’est ainsi que le numéro quatre verra des articles sur plusieurs sujets : la noblesse belge, le monde de la batellerie, le suicide en Corée du Sud ou encore la drague sur smartphone. Pour la touche humoristique la rédaction a fait appel à Bruno Coppens et Alex Vizorek. Il y aura donc de tout dans les 200 pages de ce dernier numéro.

Un article de Nicolas Baudoux sur la batellerie qui paraitra dans le numéro quatre.
Un article de Nicolas Baudoux sur la batellerie qui paraitra dans le numéro quatre.© 24h01

Une nouvelle formule

Fort des trois premières éditions, l’équipe de 24h01 s’est professionnalisée. « Pour ce quatrième tome, nous avons mis en place une nouvelle rédaction en chef, nous avons par exemple fait appel à Jean-Pierre Stroobants (Le Monde) pour l’édition et Roger Job pour tout ce qui est photographie », explique Olivier Hauglustaine. « Notre angle éditorial s’est affuté et nous sommes désormais plus exigeants dans le choix de nos contributeurs », rajoute le directeur de publication. Le site web a également fait peau neuve. La qualité est une priorité qui semble ici encore plus respectée.

24h01 sort donc son quatrième numéro. Un hors-série sur Mons 2015 est déjà prévu pour janvier. À terme, la volonté serait d’en publier quatre par an en le distribuant à 5.000 exemplaires. Le mook a, pour se faire, besoin d’un soutien et d’une reconnaissance du milieu journalistique, mais aussi et surtout de la part des lecteurs. Un beau projet à l’heure de « l’infobésité ».

24h01, mook 100% belge sort son numéro quatre ce vendredi au prix de 18,5 euros. Plus d’information sur www.24h01.be

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