Critique

Errol Flynn: le diable de Tasmanie

© DR
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Il est devenu une superstar du jour au lendemain, a écrit des livres à succès, été le témoin de guerres et de révolutions et a entraîné Fidel Castro à l’art du discours. Athlète complet, bon cavalier et nageur, qui pratiquait la boxe, l’escrime et la danse, Errol Flynn a eu mille vies.

DOCUMENTAIRE DE SIMON NASHT. ***

Ce samedi 26 janvier à 22h35 sur Arte.

Il est devenu une superstar du jour au lendemain, a écrit des livres à succès, été le témoin de guerres et de révolutions et a entraîné Fidel Castro à l’art du discours. Il a eu des milliers de maîtresses, claqué des millions de dollars et il est mort ruiné dans les bras d’une adolescente. Athlète complet, bon cavalier et nageur, qui pratiquait la boxe, l’escrime et la danse, Errol Flynn a eu mille vies.

Le commerce de diamants, de tabac et d’esclaves. La police à ses trousses en Australie. Le tour des bordels et des fumeries d’opium en Asie. Puis aussi la guerre en Espagne, les accusations d’antisémitisme et le procès pour viol qui écornera son image de héros exemplaire… Réalisé par Simon Nasht, Le diable de Tasmanie brosse en une petite heure le portrait d’un acteur mieux payé que Bogart qui ne manquait jamais le méchant et gagnait toujours à la fin. Un acteur sans cesse en quête de danger et d’aventure.

Les hommes rêvaient de lui ressembler, les femmes de partager son lit. Mais la star de Capitaine Blood, La charge de la brigade légère et Robin des bois a mené une vie dissolue, sombré dans l’alcool et la drogue et terminé pillé par ses proches. Devenu un vieil acteur courant le cachet, il sera finalement libéré des costumes et prouesses forcées par Jack Warner qui le rappelle et le fait jouer un alcoolique dans Une femme marquée avant son décès à 50 ans d’une attaque cardiaque. Sacré personnage et putain de vie…

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content