Dour J1: The sound of Belgium

Romano Nervoso © Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Les Tangerines, Corbillard, Leaf House, Romano Nervoso… Ou quand Dour fête la Wallonie.

Du belge, du belge et encore du belge. Ce jeudi, en tout début d’après midi, il souffle sur le festival de Dour un plus ou moins doux vent noir jaune rouge. Enfin, un vent plus coq wallon que lion des Flandres. Entre les Tangerines locaux, le Corbillard tournaisien, les Liégeois de Leaf House et les Ciccios louviérois de Romano Nervoso, il se dégage au pied des terrils un parfum de ProPulse. La vitrine promotionnelle artistique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Un ProPulse encanaillé, déjà un peu pété, déjà un peu bourré.

« C’est la sixième fois, dont 5 avec Skarbone 14 que je joue ici, note le bassiste de Corbillard Jonathan Blondel. Pouvoir se retrouver à Dour avec un projet qui a certes quatre ans mais qui reste de niche, c’est à la fois réjouissant et rassurant… Faut se dire que le punk est souvent cantonné aux caves. On n’a pas de canaux de diffusion. On ne fait pas vraiment de la pop Pure FM. »

Leaf House non plus, même s’il a un profil plus radiophonique. Du genre qui serait franchement passé sur Radio 21 si la station ertébéenne existait encore aujourd’hui. Un Animal Collective de la cité ardente. Flottant comme un Panda Bear. « On est pour la première fois à l’affiche de Dour. Et c’est un peu comme une consécration, se réjouit Romain Cupper. Apparemment, il y aurait des tourneurs français. Je ne sais pas ce qu’une telle date est susceptible de nous apporter. Mais on a déjà vraiment pris notre pied. »

Sous la Cannibale Stage, où il fait comme partout une chaleur de bête, la viande humaine mijotant dans son jus, Romano Nervoso présente son nouvel album dont la sortie est prévue en octobre. À côté de son formidable Mangia Spaghetti, le groupe glam punk stoner de La Louvière, panneau signalétique à l’appui, donne un avant goût, régulièrement en italien, de Born to boogie. Ça se termine par une fameuse reprise du Aline de Christophe, pour l’occasion baptisée Maria. Le chapiteau plutôt bien rempli semble conquis.

« Les premiers concerts du festival sont souvent fort suivis. Les gens sont encore frais (ndlr : ils étaient déjà 22000 au camping la veille), explique le programmateur Alex Stevens. On mise sur leur enthousiasme pour aider des groupes belges. S’il y a moins d’artistes flamands, c’est peut-être qu’il y a de plus en plus de bonnes choses en Wallonie. En même temps, je pense qu’il y a davantage d’artistes flamands ici que de groupes wallons au Pukkelpop. »

Retrouvez les photos du concert de Leaf House.

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