Des meurtres pour lâcher prise ***1/2

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Phénomène littéraire en Allemagne avec plus de 2 millions de lecteurs et une adaptation Netflix en cours de préparation, la série Les Meurtres zen de Karsten Dusse devrait poursuivre sa conquête du marché francophone. Engouement justifié par l’angle totalement original adopté par Karsten Dusse, avocat, qui fait ses débuts dans le monde du polar et du thriller. Dans le premier volet intitulé Des meurtres qui font du bien, on faisait connaissance avec Björn Diemel, père de famille tout ce qu’il y a de plus classique et -ce serait trop facile- avocat pour un boss du crime organisé.

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Si dans The Sopranos, Tony, le patriarche, consultait une psy dès le début du premier épisode, Björn travaille quant à lui la pleine conscience avec un coach, histoire d’épouser son quotidien de façon plus détendue. Sans rien spoiler, il se retrouve dans la peau d’un assassin à l’insu de son plein gré et, comme Marty Byrde, conseiller financier de la mafia dans la série Ozark auquel le deuxième opus Des meurtres pour lâcher prise fait tout aussi penser, Björn va devoir mener une double voire une triple vie pour sauver sa peau et celle des siens. Chaque chapitre s’ouvre sur une espèce de mantra que va devoir mettre en pratique notre héros. Et si Diemel travaillait sa pleine conscience dans le premier épisode -la structure du roman est clairement scénarisée pour la télé-, dans le deuxième tout aussi drôle, décalé et tendu, il tentera cette fois de se réconcilier avec son enfant intérieur. Avec, comme gimmick, des citations travaillées lors de ses sessions qu’on se surprend d’ailleurs à cultiver soi-même. Vivement la suite (en novembre 2023) avec un pèlerinage mortel à Saint-Jacques-de-Compostelle. Voilà qui promet!

De Karsten Dusse, éditions Le Cherche Midi, traduit de l’allemand par Jenny Bussek, 464 pages.

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