Dario Mars: « Il y a pire que de ne pas réaliser ses rêves: c’est de les réaliser »

Dario Mars 2019: de gauche à droite, Sandra Hagenaar (claviers), Geoffrey Hautvas (guitare), Renaud Mayeur (guitare, chant), Martin Moreau (batterie), David Kostman (basse). © Pascal Gilmont
Kevin Dochain
Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

Renaud Mayeur, « real rocker » passé par Hulk, Les Anges, Triggerfinger et La Muerte, est de retour avec un album bricolé en solo, après un long détour par les B.O. de films. Interview sans filtre, et discours très lucide sur l’état du rock en 2019 avec l’auteur de ce Flesh aussi morriconien que hanté par le spectre des Stooges et des Cramps.

On a fait l’exercice avant l’interview: tenter de dresser la liste des groupes qui ont changé de chanteur ou chanteuse et qui ont réussi à en ressortir grandis. Bilan: pas grand-chose. AC/DC? Black Sabbath? Genesis? Pink Floyd? Mouais. Alors bien sûr, il y a quelques exceptions qui confirment la règle: Faith No More (que seraient-ils devenus sans l’arrivée de Mike Patton?), Can (sans Damo Suzuki, pas de Tago Mago ni d’Ege Bamyasi), ou, plus près de chez nous, Hooverphonic qui, à défaut d’avoir relevé le niveau à chaque nouvelle chanteuse, ont au moins réussi à se réinventer.

On s’était donc permis de lever un sourcil quand on a appris que Dario Mars se séparait de ses Guillotines (dont Bineta Saware, vocaliste hors pair qui a marqué le groupe de l’empreinte de sa voix chaude et très soul), pour ce troisième album conçu en solitaire par Renaud Mayeur, qui passe pour l’occasion de l’ombre à la lumière. « Je me planquais, nous avoue-t-il. J’avais besoin d’un ou une front(wo)man. J’ai eu des gros soucis, j’ai fait un AVC sur scène à l’époque où je jouais dans Hulk et Triggerfinger. J’avais fait 200 dates et j’ai lâché. Quand j’ai recommencé, ça me semblait trop de devoir assumer la guitare et le chant. Maintenant, je me sens à nouveau en forme pour le faire. »

Et le résultat est solidement à la hauteur, profondément marqué par son expérience de compositeur de musiques de films, lui qui a travaillé avec Bouli Lanners (Eldorado, Les Géants), Olivier Masset-Depasse (Duelles), Keren Ben Rafael (Vierges), Marc Du Marais (Doubleplusungood) ou encore François Pirot (Mobile home, pour lequel il a reçu le Magritte de la meilleure bande-son). Flesh, sur lequel il joue de tous les instruments, réussit l’exploit d’être tranchant et aérien à la fois, acide sans être gonflé artificiellement. Alors qu’il sera présenté au public au Botanique le 27 novembre prochain, on a voulu approfondir le sujet avec le principal intéressé…

Tu as fait ce disque tout seul. Tu avais besoin de te recentrer?

Je voulais concrétiser une vue de l’esprit. Je les entendais, ces trucs. Dans tous les groupes où j’ai joué comme leader, j’ai coaché les musiciens avec lesquels je jouais. J’aime bien les jeux de batterie 60’s, quand c’est léger, sec et nerveux, plutôt que burné. Au départ, j’ai fait les maquettes pour les faire écouter aux autres, et ça pétait. Je m’entends bien avec moi-même (rires). David (le bassiste, seul membre restant du line-up original, NdlR) était occupé à ce moment-là, il avait plein de trucs à faire. Il a écouté et m’a dit: vas-y, trace!

Ce n’était donc pas réfléchi d’avancer en solo…

J’avais envie. Si je pouvais, je ferais un album tous les ans. Mais avec un groupe, ce n’est pas toujours possible. Ou alors tout le monde vit ensemble dans une même maison… J’ai eu le feu vert de David. Son travail est génial, c’est un musicien fantastique. Ça a été dur de le faire sans lui. Mais pour moi, c’était un vieux fantasme, de faire tout tout seul.

Comment ça s’est fini, avec Bineta?

Sur scène, elle était très bien. Par contre, je pense qu’il faut avoir une vision claire de ce que tu veux faire. Et on n’avait pas la même vision des choses. Parfois, elle oubliait un peu le cadre que j’avais fixé. Je peux comprendre que pour un chanteur, ce soit difficile. Je n’avais pas envie de sombrer dans des choses jazz, soul. Je voulais quelque chose de froid, de martial, de fantomatique. Tout l’inverse de sa personnalité (rires). À un moment, le naturel est revenu au galop. Je trouvais son personnage « Grace Jones » très bien, mais tu ne peux pas modeler les gens. Elle a très bien fait ça, puis on s’est perdus à un moment. Ça attrapait un côté festif qui n’était pas le mien. Mais sur scène, elle assurait vraiment bien. Redoutable showwoman.

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Tu t’es entouré de vieilles connaissances (Geoffrey Hautvas, Sandra Hagenaar…) pour la scène. Quand tu as formé de ce groupe « live », tu n’as pas eu envie de faire marche arrière pour les avoir sur le disque? Ou c’était déjà trop tard?

Tout s’est décidé après. Je n’avais aucune idée d’avec qui j’allais jouer, à part David. J’avais tout. Les idées en tête. Parfois, ça peut s’évaporer. On venait de déménager, je faisais ça dans ma chambre, je montais la batterie à côté du lit, puis je la démontais quand on devait aller se coucher. C’était urgent, il fallait que je le fasse absolument. Je compose beaucoup avec les beats batterie. C’est un beat qui te fige dans une époque. J’adore la façon de rouler de Keith Moon ou Mitch Mitchell, c’est typiquement 60’s.

Pourtant, au final, ce qui ressort le plus de tes morceaux, c’est la guitare. Qui est d’ailleurs l’instrument que tu « gardes » sur scène. Pourquoi celui-là?

Batteur, il y a le côté mélodique qui me manque. La basse, j’aurais pu. J’ai enregistré des batteries sur les albums précédents aussi. Tous les postes m’attirent. Mais avec la guitare, tu peux prendre des libertés que tu ne peux pas prendre à la batterie. La batterie, c’est vissé, tu es chef d’orchestre, tu dois tenir la baraque contre vents et marées. Tandis qu’à la guitare, j’aime bien ce qui dégueule, ce qui bave. Ce qui fait que chaque morceau est unique. Dans l’interprétation, tu as une liberté que tu n’as pas à la batterie.

Comment est-tu venu à mettre du clavier dans tes chansons?

J’apprends à jouer. C’est génial. J’ai besoin de nouveauté. Je ne comprends pas les mecs comme Lemmy qui tiennent une carrière sur un même gimmick. Il a tenté des trucs, hein. Mais il était prisonnier. Nick Cohn, un des premiers critiques rock, disait que ce qui était dur avec les compositeurs de rock, c’est qu’ils ne pouvaient pas grandir. Une fois que tu as ton public, tu dois rester adolescent toute ta vie. Mais à un moment, t’as 45 balais, t’as d’autres idées, peut-être plus de profondeur… Tu ne pourrais pas, parce que les gens attendent de toi un truc bien précis? Moi, j’ai besoin de me renouveler. Ce n’est pas de l’infidélité, mais j’ai une passion maintenant avec le piano. Ça te soigne l’âme, le son du piano. Alors que la guitare, ça te cisaille la gueule. Et j’aime ça aussi, hein! Mais de mes 13 ans à mes 38 ans, je n’ai fait que ça. Rentre-dedans, rentre-dedans. À un moment, tu as envie d’explorer d’autres pistes.

J’imagine que ton passage par les B.O. de films a participé à ce renouvellement. Comment est-ce que tu t’y es mis?

C’est un coup de bol. Bouli Lanners était venu voir Les Anges au Botanique. Il m’a demandé s’il pouvait utiliser Vendetta dans son film. J’ai dit bien sûr, et il m’a demandé si je ne pouvais pas en faire d’autres. An Pierlé était pressentie, mais ça n’a pas été. Je n’ai pas vraiment composé à l’image: il a pioché dans ma réserve de morceaux. Je n’ai aucun mérite. Coup de bol: c’est un super film, il a fonctionné du tonnerre, il a été super bien critiqué, et j’ai eu d’autres propositions. Après, j’ai dû bosser. Notamment le clavier. Écouter plein de B.O., décortiquer, analyser la musique… Ce que je n’avais jamais fait avant, puisque je faisais tout à l’instinct. C’est une chance terrible, et ça m’a fait progresser énormément. Et puis là, il ne faut plus écrire des chansons: tu dois écrire une mélodie, qui ne prend pas forcément trop de place, et qui surligne ou qui est antagoniste à une situation. Éviter le ton sur ton. Tu peux être ironique sur quelque chose de triste… Il y a un tas de combinaisons possibles.

Quand tu écris, de manière générale, est-ce que tu penses directement « ça, je l’écris pour le cinéma; ça, je l’écris pour un de mes groupes »?

Oui, il y a un tri qui se fait. Il y a des thèmes qui sont purement instrumentaux. Sur Flesh, c’est un peu moitié-moitié.

Il y a justement pas mal de titres qui pourraient servir de musique de films…

Tout à fait.

Si je compte bien, il y a 1/3 de morceaux chantés, 2/3 de morceaux instrumentaux. Les morceaux chantés suivent souvent une structure couplet/refrain, tandis que quand c’est instrumental, tu te laisses aller…

C’est ça. Avec Dario Mars, on était un groupe de rock et on a déjà vendu quelques albums: il y a une transition à faire. Pour les gens qui ont acheté les deux premiers, je ne peux pas non plus me pointer avec uniquement de la musique de film. Je vais perdre tout le monde en route. Et puis, je suis un rockeur, j’adore ça. Mais les morceaux y sont plus posés. Il n’y a plus cette énergie qui était un torrent. Quand tu n’as plus 20 ans, tu n’as plus envie de gueuler que tu existes. Ce n’est plus une revanche, ce n’est plus une colère.

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En même temps, il y reste quelques morceaux bien ciselés! Lord Fighter, par exemple.

Oui, mais c’est une énergie que je trouve plus sexy que ce que j’ai pu faire avant, où là, il y avait vraiment une haine de plein de choses. Le rock, avant, en sortant d’un concert, on allait tout brûler. C’est quelque chose que tu as dans le hip-hop aujourd’hui, ce sentiment d’émeute. De colère. Motörhead en 89, il y avait quelque chose de plus. Un tas de gens qui n’ont pas grand-chose, pas beaucoup de thunes, qui ont la haine contre le système. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, pour les gens qui vont voir des concerts de rock. Ils ont des gosses, une bagnole, une maison. On est bien loin de l’émeute (rires)! On est plutôt dans une nostalgie. Ce qui est aussi respectable, hein!

Tu as envie de retrouver ce côté « émeute »?

Non. Du tout. Avant, le but, c’était de clouer les gens dans le fond de la salle. Maintenant, c’est un voyage. Il y a une main tendue. Même si des fois, ça bastonne… Pour faire une analogie avec le cinéma, on n’est plus dans un slasher, plutôt dans un thriller. Tout est question de nuances. D’un autre côté, ça rend les morceaux rentre-dedans beaucoup plus rentre-dedans que dans un album où ça l’est tout le temps. Je le vois quand on prépare la setlist: les morceaux qui auraient marqué une pause chez Hulk, deviennent un climax chez Dario Mars. Ce qui est intéressant, excitant, c’est de jouer avec les différentes énergies. Je m’éclate, artistiquement. Je suis vraiment épanoui. Même si c’est galère niveau labels, parce que j’ai le cul entre deux chaises, entre le rock’n’roll et les musiques de films.

Flesh sort donc de manière indépendante.

Il est autoproduit, avec Granvia, et il est distribué par PIAS. Donc, il y a une structure derrière. Mais c’est casse-gueule. Je dois me trouver un public ET une structure. Si je n’en trouve pas à l’avenir, ce n’est pas grave. Je ferais encore des albums. C’est ça, le rock: faire ce que tu veux faire. Quand j’ai fait écouter l’album à mon ancien label hollandais, Suburban, ils trouvaient que ça manquait de couplets/refrains chantés, de singles. Ils pensaient que j’allais faire un énième album de rock’n’roll. Mais non. Le rock, c’est la récré. C’est ce qui me plaît dans le rock: tu es libre de faire ce que tu veux. Les Stranglers, Bowie, le Velvet Underground, ils ont fait exactement ce qu’ils voulaient. Maintenant, que ça fonctionne, c’est une autre histoire… Mais si tu enlèves l’audace, qu’est-ce qu’il reste? Tous les codes du rock. Tu pioches dans un catalogue d’attitudes, de fringues, de recettes. Quand je vois Greta Van Fleet, je trouve ça affligeant. Ça me rend triste. À quoi bon? Des mecs comme Sleaford Mods, même si musicalement ça ne casse pas une patte à un cheval, au moins ils font leur truc.

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Tout ça t’énerve, mais tu joues encore toi-même avec certains de ces codes…

Bien sûr. Cave of Steel, pour moi, c’était une jam entre les Stooges et Duane Eddy ou Dick Dale à la guitare. Tu as une espèce de thème arabisant, surf, sur un truc psyché, hypnotique à la Stooges. Je trouve ça chouette. C’est un fantasme. J’aurais bien aimé avoir ça dans ma collection de disques! Lord Fighter, c’est du surf-punk, mais avec une voix désincarnée à la Sisters of Mercy. Ce qui me casse les burnes dans le surf, c’est ce côté ultra positif, gnan-gnan. J’adore les sons de guitare, mais je n’aime pas les morceaux. J’aime quelques morceaux de Dick Dale, des Surfaris, des Chantells, des Ventures… J’aime bien le côté dark dans le surf. Comme dans le rockabilly.

Il y a un côté Cramps dans ta musique. Qui ont aussi infusé le surf et l’ont « vomi » dans le rockabilly.

C’est ça. À un moment, il faut digérer les choses. Les groupes qui ne digèrent pas, ça n’a aucun intérêt. C’est souvent une vision comme celle des Cramps qui donne un truc génial. Jesus and Mary Chain, ils voulaient faire des chansons à la Shangri Las avec le son d’Einstürzende Neubauten. Tout est fusion.

Ton mélange idéal à toi, c’est quoi?

Il y a pas mal de choses. La France est dans l’équation. Que ce soit De Roubaix, Gainsbourg, Polnareff… pour les instrumentaux (rires)! Toutes les B.O. des films avec Delon, Gabin, Belmondo. J’aime bien les sons de sitar, John Barry, les films noirs des 60’s et 70’s, le western spaghetti… Et les Stooges, c’est la boussole. Ce groupe n’a pas pris une ride. Raw Power, Fun House, ça passe! Tout est passionnant, tout a une signature. La façon de jouer des frères Asheton… Tu les reconnais directement. C’est ce qui manque aujourd’hui à pas mal de groupes. Foo Fighters, Rival Sons: j’entends le même son de batterie, les mêmes plans, les mêmes façons de gratter les riffs guitare. Alors que tu prends trois groupes des 70’s, mettons les Pistols, les Damned et les Buzzcocks, en 10 secondes tu sais qui fait quoi. Undertones, Saints, Stranglers… Tout ça n’a rien à voir alors qu’on les met dans la même scène.

Dans la musique d’aujourd’hui, il y a encore des trucs qui te parlent?

Pas grand-chose. Je ne suis plus du tout à l’affut, donc je rate sûrement plein de trucs. J’écoute peu de musique parce que j’en fais énormément. Le dernier album de Morrissey est bien, avec toutes ces reprises. Les Limiñanas, c’est chouette même si c’est un peu gadget. L’Épée, ça manque un peu de tripes à mon goût. Mais c’est léger par essence. C’est Gainsbourg qui rencontre le Velvet. Pour moi, le rock est en perte de vitesse parce que les gens ont besoin qu’on leur parle. On va vers les textes. C’est ça que le rap offre. Tous les chanteurs pop en français fonctionnent encore. Le rock, c’est devenu une espèce de yaourt avec des textes ineptes.

Dans l’album ici, il y a justement peu de textes. Qu’est-ce qui fait que sur certains morceaux, tu as envie d’en mettre un? Et de quoi parlent-ils?

Ce sont toujours des images un peu cauchemardesques. Je suis quelqu’un d’angoissé. J’aime bien me faire peur. J’aime bien la littérature d’horreur: Poe, Lovecraft… Je répète des trucs en boucle comme des mantras.

La voix est traitée comme un instrument, plus que comme un « lead ».

C’est ça. Et je crois que je vais switcher vers de l’instrumental, ensuite. Je veux continuer à écrire des mélodies, pas des chansons. D’ailleurs, je n’ai pas le talent pour faire des chansons en français. Je n’ai jamais trouvé le ton. Ça ne sonnait jamais. Ça ressemble toujours à du Trust, quand tu t’énerves (rires). Je ne sais pas le faire. Peut-être trouver un parolier un jour. Mais la chanson, je ne trouve plus ça excitant. C’est encore un code. Pourquoi faut-il faire absolument des chansons? Tout ça parce qu’on te dit qu’il faut des refrains pour la radio! Fuck the boss, fieu!

Justement: ça arrive souvent que les disques les moins formatés soient les plus marquants.

À un moment, il ne faut plus y penser. Je veux refaire de la musique comme quand j’avais 16 ans. Je veux m’exprimer, et voilà. S’il y a 20 personnes qui accrochent sur ce disque, c’est bien. Je ne veux plus essayer de faire de carrière. C’est ce qui m’a le plus fait chier. Il y a pire que de ne pas réaliser ses rêves: c’est de les réaliser (rires). Quand tu te retrouves au Pukkelpop au milieu des pros et que tu es le seul à boire un verre, que tous les gens sont sur leurs laptops, que tu dois photocopier ton set à l’infini sans rien changer, que tu dois obéir à ton label… Bof, quoi. Et puis tourner, ce n’est pas ce qu’il y a de plus excitant. Ce qui est excitant, c’est la création. D’avoir un truc dans la boule et de le matérialiser. La musique, c’est comme la boxe: il y a un âge où ce n’est pas honnête de refaire ça. Je n’ai plus la même chose à donner. Il faut y aller à fond. Avant, c’était une agression. C’était la guerre. Je voulais une implication dans tout, dans chaque coup de cymbale. C’est toujours le cas, mais on raconte différentes choses. Du domaine du rêve, du cauchemar, des choses plus introspectives. Je m’éclate!

Dario Mars, Flesh, distribué par Granvia/PIAS. ***(*)

En concert le 27 novembre au Botanique, Bruxelles.

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