Cypress Hill

« Back in Black »

C’était déjà le titre d’un album d’AC/DC. Pas de Hell’s Bells ici, mais sonnez quand même les cloches: Back in Black marque le grand retour des vétérans de Cypress Hill. Groupe de hip-hop latino-américain né du côté de Los Angeles à la fin des années 80, Cypress incarne à lui seul un pan entier du hip-hop West Coast. Un pan nourri à la ganja fraîche qui n’a jamais cessé de défendre l’usage médical et récréatif du cannabis aux États-Unis. Les Californiens ont pris de l’âge mais n’ont pas rangé les blunts et les bangs au placard.  » Have you seen the news? They legalised in California. » Cypress always wanna get high… Et ces dix nouveaux morceaux ne manquent pas de célébrer la verte et grasse Marie-Jeanne que ses membres aiment tant. Certains se demandent si on peut vieillir dignement dans le rap, s’il n’est pas intrinsèquement un mode d’expression réservé à la jeunesse. Les dinosaures de Cypress restent des éternels adolescents toujours prêts à dézinguer le système. Pas de DJ Muggs cette fois. Quatre ans après Elephants on Acid fabriqué avec leur vieux complice, Back in Black le voit déserter le champ de bataille à nouveau et refiler les manettes au producteur de Detroit Black Milk. Back in Black n’en est pas moins un retour aux sources. Avec son rap direct et nerveux, ses sirènes de police, ses odes à l’herbe et ses paroles politiquement chargées qui dénoncent les maladies sociales, l’oppression et l’enfumage gouvernemental. Sen Dog offre toujours un parfait contrepoint à la voix nasale de B-Real. Cherry on the space cake, les rappeur Demrick (sur Certified) et Dizzy Wright (sur Bye Bye) viennent donner du flow sur cet album tout ce qu’il y a de plus honorable de leurs potes. Rap superstars…

Distribué par MNRK.

7

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