Critique

Un jour, un destin – Louis de Funès

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Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

S’il était assurément l’un des acteurs les plus « bankable » de son époque, Louis de Funès était également un personnage complexe. Décryptage.

MAGAZINE PROPOSÉ PAR LAURENT DELAHOUSSE. ***

Ce mardi 11 décembre à 20h45 sur France 2.

On ne rechigne jamais, dans ces pages, à vous vanter les mérites d’Un jour, un destin, probablement l’un des meilleurs magazines actifs sur le versant populaire du PAF. La formule gagnante de Laurent Delahousse fait à nouveau mouche avec ce portrait de Fufu, Louis de Funès, l’un des acteurs comiques les plus marquants du XXe siècle. Pas qu’on soit fan, bien au contraire: l’abattage aussi incontestable que pénible de l’acteur aux mille gesticulations ne fait pas forcément l’unanimité. Mais au-delà des dérives de son jeu, de Funès était un personnage particulier, très vieille France, catholique, grand-père aimant, timide mais également autoritaire et détestable sur les plateaux. On se laisse aisément bercer par cette évocation faite, comme à l’accoutumée, d’images rares, de témoignages nombreux et redondants (c’est l’une des griffes du magazine, ces témoins qui appuient les propos de leurs prédécesseurs), d’une voix off concernée, d’une musique tout aussi ténébreuse et d’interviews plateau menées en beau gosse par le joli Laurent. Trente ans après sa mort, de Funès continue à cartonner à la télé. Les gendarmes, La grande vadrouille, Fantomas ou Rabbi Jacob rappellent régulièrement la foule aux bons souvenirs d’un homme qui, quel que fut son succès, n’a jamais oublié les vaches maigres de ses débuts. A voir, notamment pour l’entretien avec Claude Gensac, qui partagea l’écran avec de Funès l’espace de dix films. En se faisant vampiriser sa carrière…

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