Sandra Kim, 25 ans après

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Sans moquerie ni complaisance, Olivier Monssens dresse un joli portrait de la chanteuse, un quart de siècle après sa victoire à l’Eurovision.

Il y avait 35 minutes à combler entre le JT et la seconde demi-finale de l’Eurovision, dans laquelle la Belgique va tenter de s’illustrer avec With Love Baby, une chanson de Witloof Bay. Alors Olivier Monssens a élagué le 52 minutes qu’il proposera le 21 mai sous le titre Sandra Kim, l’autre vie, toujours sur La Une. On sait qu’il a gardé, pour cette mouture plus ramassée, l’esprit de l’oeuvre originelle.

C’est-à-dire le portrait d’une chanteuse que tout le monde connaît mais que personne n’écoute, un retour sur sa vie, son incroyable parcours semé d’embûches, un regard sans moquerie sur ce personnage shakespearien venu de Montegnée. Pas d’orientation Strip-Teasesque ici, mais un film respectueux, sans être complaisant. Il évoque la grandeur et décandence d’une baby star, adulée après sa victoire en 1986 à l’Eurovision, puis rapidement conspuée. Qui n’a jamais su rebondir, malgré un talent que l’on dit indéniable dans le milieu. Et qui s’est rarement amusée dans son métier.

Certains (dont la chanteuse elle-même) attribuent cet échec à son ancien manager, abonné aux mauvais choix, au nez aussi pataud pour flairer l’air du temps que ses poches sont remplies. Aujourd’hui mieux entourée, Sandra Kim sort un album avec la collaboration d’artistes (des vrais) comme Ozark Henry, David Bartholomé de Sharko (qui imaginait pour elle un retour à la Rocky), ou encore Anthony Sinatra de Piano Club. Ce dernier lui a demandé un peu de retenue dans l’interprétation, elle a fini par céder (on constate dans ces images qu’elle a un sacré caractère): le résultat est étonnant.

Sandra Kim, 25 ans après, 20.20 sur La Une.

Documentaire d’Olivier Monssens.

Myriam Leroy

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