Love, la nouvelle « rom-com malsaine » de Judd Apatow

Paul Rust et Gillian Jacobs dans Love. © Netflix
Kevin Dochain
Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

Disponible depuis le 19 février sur Netflix, la nouvelle série co-créée par Judd Apatow est solidement réjouissante, faisant à nouveau fi des canons du genre.

Quand il s’agit de dynamiter les codes des genres les plus rigides, Judd Apatow sait s’y prendre de main de maître. Et si on le connaît principalement pour avoir produit bon nombre de comédies décalées au cinéma (The 40-Year-Old Virgin, Bridesmaids…), il ne faut pas oublier que monsieur Leslie Mann est aussi un homme de télé. Notamment pour Funny or Die ou pour feu le Ben Stiller Show, mais aussi (et surtout?) pour Freaks and Geeks, série devenue culte post-mortem, notamment grâce à son casting en or (James Franco, Seth Rogen, Jason Segel…). Si celle-ci n’a duré qu’une saison, il faut croire que les pontes de chez NBC n’étaient pas prêts à tant de grabuge quand elle a été diffusée en 1999.

Aujourd’hui, Apatow est de retour du côté de la petite lucarne avec une série Netflix dont il est co-créateur: Love, à ne pas confondre avec le film sexuellement explicite de Gaspar Noé. « Comédie romantique malsaine », Love est à la rom-com ce que Bridesmaids est au film de mariage: un détournement qui exploite les codes du genre pour mieux s’en moquer.

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On y suit les rapprochements amoureux de Gus (Paul Rust, également co-créateur de la série, qui a écrit pour Arrested Development) et Mickey (Gillian Jacobs, aperçue dans la série Community), deux trentenaires dont les déboires se veulent surtout aussi torturés que réalistes. « Ça fait penser au rythme des relations dans la vraie vie, explique Jacobs au Rolling Stone. La série se laisse le temps d’avoir des périodes de confusion, de ratages, d’embarras – dans la vraie vie, les rendez-vous sont plus compliqués, et les relations ne se développent pas en un arc parfait de 90 minutes. »

Pas de niaiseries dégoulinantes dans Love donc, que des personnages un peu gauches, réalistes et touchants parce qu’on s’y retrouve. « On ne voulait pas que ça soit une énième série où la fille a juste besoin de trouver l’amour d’un chic type pour être OK », continue d’ailleurs Paul Rust au sujet du personnage de Mickey. Au ballet maladroit que les deux protagonistes entreprennent l’un autour de l’autre, Gillian Jacobs prédit que « les gens vont s’identifier, se recroqueviller et se dire: « oh mon Dieu, j’ai déjà fait ça! »« 

En début de série, une scène où Gus balance tous ses Blurays de classiques du cinéma par la fenêtre de sa voiture traduit bien les ambitions de Love: « Pretty Woman? Dans la vraie vie, elle t’aurait piqué ton blé pour aller s’acheter de la coke! » Sauf que Love ne parle ni de putes ni de coke (ou si peu). Et c’est tant mieux…

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