Critique

La Régate

Ce drame familial remarquable donne à Bernard Bellefroid l’opportunité de se distinguer comme metteur en scène.

LA RÉGATE, DRAME DE BERNARD BELLEFROID. AVEC JOFFREY VERBRUGGEN, THIERRY HANCISSE, SERGI LOPEZ. 2009. ***

Ce vendredi 3 février à 21h05 sur La Trois.

Ce fort et douloureux portrait d’adolescent sportif, victime d’un père abusif, a remporté plusieurs récompenses dont le Prix du Public et le Prix de la Jeunesse au Festival de Namur, ainsi que le Prix du Public au Festival Premiers Plans d’Angers. Une reconnaissance hautement méritée pour ce premier long métrage de fiction réalisé par le jeune cinéaste belge Bernard Bellefroid. Ce diplômé de l’INSAS et de l’IHECS s’était déjà fait connaître dans le domaine du documentaire, avec notamment le remarquable Rwanda, les collines parlent. Il nous raconte dans La Régate les déboires d’Alex, 16 ans, doué pour l’aviron mais freiné par un père possessif et violent. Ils vivent à 2, dans un petit appartement qu’on ne saurait qualifier de foyer, et où les coups du père partent vite, au point de menacer directement l’équilibre et les projets du fils…

Impeccablement joué par Joffrey Verbruggen (Alex), Thierry Hancisse (le père) et Sergi Lopez (le coach d’aviron), le film joue avec bonheur la carte d’un réalisme parfois brutal et souvent touchant. Bernard Bellefroid y fait montre d’une sensibilité profonde, et d’une belle aptitude à trouver le ton juste pour évoquer des choses souvent délicates et risquées. Ces remarquables et très personnels débuts dans la fiction signalent une nouvelle voix prometteuse dans le concert du cinéma belge francophone.

Louis Danvers

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