Critique

L’empire des sens

© DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Son réalisateur Nagisa Oshima s’en est allé. Un bon prétexte pour s’enfiler ce film sulfureux interdit de projection en Belgique lors de sa sortie.

FILM DE NAGISA OSHIMA. AVEC EIKO MATSUDA, TATSUYA FUJI, AOI NAKAJIMA. 1976. ****

Ce lundi 28 janvier à 22h40 sur Arte.

Interdit de projection en Belgique suite à l’action d’un Parquet crispé sur une certaine morale, ce film extraordinaire fut longtemps invisible chez nous, poussant de nombreux Belges à traverser la frontière pour aller le voir en France, ou aux Pays-Bas… C’est au grand producteur Anatole Dauman qu’on doit son existence. Il proposa en effet à Nagisa Oshima, le plus original et le plus inspiré des réalisateurs de la Nouvelle Vague japonaise décédé le 15 janvier dernier à l’âge de 80 ans, de réaliser un film pornographique que lui financerait. Oshima pensa au fait divers fameux du meurtre passionnel de son amant par une ancienne geisha, au terme d’une spirale sexuelle intense. Il transpose cette dernière dans un huis clos prenant, sensuel et où les rapports sexuels ne sont pas simulés (d’où ces problèmes de censure). Cette oeuvre passionnante illustre à merveille le thème de l’amour fou cher aux surréalistes.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content