Critique

Jo, la nouvelle série de TF1 avec Jean Reno

© RTBF
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

Cela fait un moment qu’on l’a perdu, ce bon vieux Jean Reno. L’emblématique tueur à gage de Léon s’est mué, au fil des ans, en véritable caricature d’acteur.

UNE SÉRIE TF1 CRÉÉE PAR RENÉ BALCER, FRANK OLLIVIER, MALINA DETCHEVA. AVEC JEAN RENO, JILL HENNESSY, TOM AUSTEN. *

Dès ce jeudi 18 avril à 20h20 sur La Une.

Qui mieux que lui, dès lors, pour prêter son grand corps massif à Jo St-Clair, héros d’une nouvelle série aux ambitions particulièrement cyniques. Les créateurs de Jo se sont inspirés, pour créer leur personnage titre, de tous les clichés de flic possibles et imaginables, sans même prendre la peine d’inventer un petit machin original. Rien. Que du mille fois vu.

Un as de la police, un peu solitaire, un peu bourru, un peu tête brûlée, des méthodes expéditives, une intuition sans faille, un douloureux passé familial noyé dans les médicaments, etc. On en passe. Mais tout y est. « Virez-moi ce crétin de ma scène de crime », lance d’emblée Jean Reno, sans rire, sur le parvis de Notre-Dame. Un Reno qui… se double lui-même car, trouvaille roublarde, et (espérons-le) un peu vaine, Jo est tourné en anglais. Et donc doublé pour les chaînes francophones. Des velléités internationales pour cet ersatz de CSI qui voit le héros, forcément spécialiste de l’histoire parisienne (ça tombe vachement bien!), résoudre à chaque épisode un crime commis dans un lieu emblématique de la capitale française… On imagine déjà Jo dans quelques années, en rediffusion sur une chaîne en pleine dèche, style TV Breizh ou AB4. C’était pas si mal finalement, Navarro

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