Damages – saison 2

Surfant sur les thèmes majeures de l’actualité internationale, les créateurs de cette série FX ont concocté une intrigue à base de procédés chimiques nuisibles et de compagnies énergétiques sans scrupules.

La Glenn Close de Damages, c’est un peu le Bruce Willis de Die Hard. L’ancienne persécutrice de Michael Douglas façon Fatal Attraction y arbore systématiquement, tel Bruce, son éternel rictus en coin, un air complètement terrifié qu’elle complète, quand cela s’y prête, par son expression faciale favorite: le regard glaçant. Et quand elle glace le regard, la Glenn, ça vous fait frissonner un Esquimau. En force dans son rôle d’avocate à la poigne d’acier, Close revient donc pour ce deuxième volet de Damages, série paranoïaque à l’efficacité incisive. Du moins si l’on s’accorde une petite pause entre les saisons: la formule -un flashforward bien aguichant au départ (ici, Patty en sang) et une intrigue basée sur une multitude de faux-semblants- sent en effet rapidement le déjà-vu, écueil sur lequel a tendance à s’écraser une bonne partie des productions télévisuelles contemporaines (Dexter en est un bel exemple). Damages, c’est avant tout l’histoire de 2 femmes qui s’affrontent. Sans répit. Deux avocates, une jeune idéaliste et une vieille louve à qui on ne la fait plus. Patronne de fer d’un cabinet d’avocats qu’elle dirige sans pitié, Patty Hewes (Glenn Close, aussi bluffante qu’horripilante, curieux mélange) engageait donc, dans la saison 1, une jeune pousse brillante et prometteuse, Helen Parsons (Rose Byrne, impeccable). Un joyeux duo qui finissait par voir la première tenter de faire assassiner la seconde. Et par voir la seconde comprendre, à sa grande fureur, Ce machiavélique manège.

Hagarde et ensanglantée

Helen, dans cette nouvelle volée d’épisodes, décide d’aider le FBI à coincer sa patronne. Mais le flashforward d’entrée nous informe que la man£uvre s’est terminée de bien sanglante manière… Tout l’enjeu de la saison, évidemment, repose sur cette vision d’une Patty Hewes hagarde et ensanglantée: comment diable en est-on arrivé là? Surfant allègrement sur les thèmes majeurs de l’actualité internationale, les créateurs de cette série FX (chaîne américaine habituée aux histoires musclées) ont concocté une intrigue à base de procédés chimiques nuisibles et de compagnies énergétiques sans scrupules. Une intrigue qui fonctionne plutôt bien d’ailleurs, pour peu que l’on oublie les poignées entières de longs métrages s’appuyant sur les mêmes ressorts. Bref, rien de vraiment révolutionnaire, mais une véritable leçon d’efficacité, déclinée en mode poker menteur, proposée par TVI dès ce mercredi.

Guy Verstraeten

UNE SÉRIE FX CRÉÉE PAR TODD A. KESSLER, GLENN KESSLER, DANIEL ZELMAN. AVEC GLENN CLOSE, ROSE BYRNE, TATE DONOVAN.

22H10, RTL TVI.

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