Critique

[À la télé ce soir] Wadjda

Wadjda, de Haifaa Al Mansour © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

À l’heure où la théocratie iranienne interdit aux femmes la pratique du vélo parce qu’en en faisant elles pousseraient les hommes « à la corruption et à la débauche », l’épatant film de la réalisatrice saoudienne Haifaa Al Mansour vient à point nommé dans la programmation d’Arte.

Si le financement de cette oeuvre féministe improbable (vu le contexte local) est venu d’Allemagne, le film a été tourné sur place, en Arabie saoudite. Un tournage à l’arrache, avec une caméra dissimulée dans un véhicule automobile pour ne pas être vue, et tracer le portrait mémorable d’une gamine de dix ans. Wadjda vit dans les faubourgs de Riyad. Et à l’âge où les filles doivent commencer à porter le voile, elle n’a rien d’une soumise et se consacre à son désir le plus cher: avoir un vélo et pouvoir rouler. Bravant les interdits avec une énergie communicative, la fillette a plus d’un tour dans son sac… Un film charmant mais aussi roboratif, signé par une cinéaste audacieuse, talentueuse aussi.

COMÉDIE DRAMATIQUE DE HAIFAA AL MANSOUR. AVEC WAAD MOHAMMED, REEM ABDULLAH, ABDULLRAHMAN AL GOHANI. 2012. ****

Ce mercredi 23 novembre à 20h55 sur Arte.

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