Critique

[À la télé ce soir] La Tumultueuse histoire des peep-shows

La Tumultueuse histoire des peep-shows © Nicolai Wolf
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

To peep. Regarder furtivement, à la dérobée… Les chiffres faramineux du sexe sur Internet en attestent: le plaisir voyeur a encore de belles heures devant lui. Mais effet pervers, les peep-shows, eux, disparaissent les uns après les autres.

Le documentaire de Matthias Schmidt retrace leur histoire. « Fast-food pour les yeux », le peep-show, qui propose aux hommes de mater en douce des femmes nues derrière une vitre, aurait été inventé, du moins son ancêtre, aux Etats-Unis. Plus précisément à Time Square, quartier chaud de New York dans les années 20 et 30. Son précurseur était une machine insolite appelée boîte à regarder. La première remonte à 1437. On y cherche des choses habituellement invisibles. Des mondes oniriques, des images nostalgiques… Le concept évoluera d’abord à la fin du XIXe siècle avec les peepshows machines cinématographiques de Thomas Edison. Jusqu’à ce qu’en 1972, un type associe ces cabines vidéos à un autre secteur florissant du porno: le strip-tease. Le peep-show devient un spectacle vivant. Clients, gérants, strip-teaseuses, spécialistes étayent de San Francisco à Bochum en passant par Pigalle cette expédition dans un pan méconnu de l’industrie du sexe.

DOCUMENTAIRE DE MATTHIAS SCHMIDT.

Ce mercredi 4 janvier à 22h55 sur Arte.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content