Critique

[À la télé ce soir] Et l’homme créa la vache

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Dans une remorque à l’arrière d’un tracteur, Léon, vendu 14.200 euros, s’en va découvrir les 30 femelles qu’il devra remplir chaque année pour « fabriquer » des vaches idéales pour la consommation.

Bienvenue dans le monde des bovins. Ces steaks sur pattes dont l’homme s’est mis à régenter la vie sexuelle pour mieux doper ses chiffres de productivité. En se lançant dans la domestication, les humains ont affirmé tout leur pouvoir sur le corps des animaux. Docu scientifique fun et rythmé, cocasse mais solidement ficelé, à l’affiche duquel figurent Câlin, une tonne et demie de viande, Cendrillon, 40 litres de lait par jour, ou encore Rosita, deux gènes humains, Et l’homme créa la vache rencontre écrivain, professeur de génétique, éleveur ou encore philosophe des sciences. Ils parlent star-system, consanguinité, business du sperme et accouplement 2.0. Ils définissent les bioréacteurs, expliquent pourquoi les boeufs sont préférés aux femelles pour exciter les taureaux et interrogent ces corps taillés par la science pour intégrer la chaîne de production industrielle. L’amour est-il vraiment dans le pré?

DOCUMENTAIRE DE JEAN-CHRISTOPHE RIBOT. ***(*)

Ce samedi 19 novembre à 22h35 sur Arte.

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